JO (F)
La Norvège dorée en France
27 000 spectateurs, une nouvelle fois un France-Norvège en finale, quoi de mieux pour achever ce tournoi Olympique ?
Pas de changement dans le 7 de départ depuis le début de la compétition pour Olivier Krumbholz, et grand bien lui en a fait. Les Bleus verrouillent tout en début de match, et imposent déjà leurs qualités : défense et contre (3-0, 4'). Passées quelques minutes, la Norvège retrouve de l'efficacité et la vétérane Katrine Lunde réalise plusieurs parades tandis que les bleus font quelques petites erreurs... La Norvège rattrape les Bleues sous l'impulsion de Reistad et Mork, puis prend une première fois l'avantage (4-5, 11') avant de le perdre quelques instants plus tard. A n'en pas douter, cette finale se jouera à peu de choses et s'il y a bien un acteur de ce match qui se fait sentir : c'est le public, qui pousse ses joueuses dans les bons comme dans les mauvais instants de la rencontre pour aller chercher cette médaille d'or.
Tandis qu'Olivier Krumbholz fait tourner l'ensemble de son effectif, le score reste de parité, la faute notamment à une Lunde bien présente (7-7, 20'). Les bleues ne s'affolent pas bien au contraire, et continuent simplement de dérouler leur jeu, alors qu'on est quelque peu tendu côté norvégien avec plusieurs tirs hors cadre (11-9, 24'). Les minutes s'écoulent, et les Françaises montrent quelques signes de fatigue avec plusieurs imprécisions, en attaque comme en défense alors que la Norvège use et abuse de ses qualités individuelles. Bientôt, la Norvège repasse devant les Bleues, avant un temps mort logique du sélectionneur des Bleues.
Ce sont ces quelques dernières minutes d'approximations qui coûtent cher aux Françaises sur cette première période. Outre les échecs au tir, c'est aussi et surtout des duels perdus en défense qui permettent à la Norvège de prendre un avantage de deux buts avant la pause (13-15, MT), avec une Oftedal (4 buts en première période) qui joue avec tout ce qu'elle a pour le dernier match de sa carrière.
La révolte française s'est révélée insuffisante
Malheureusement, la deuxième période démarre sur des auspices similaires. Les Bleues enchaînent les erreurs alors que la défense norvégienne se resserre : les françaises prennent du retard (14-18, 37'). Les françaises sont véritablement méconnaissables sur ce troisième quart d'heure : la défense n'y est pas et rien ne rentre dans le but adverse. Malgré un temps mort français, la Norvège compte repartir avec la plus belle des médailles (16-21, 45'). C'est l'entrée en jeu d'Orlane Kanor qui permet de retrouver des solutions en attaque. Grâce à son explosivité, on retrouve quelques fondamentaux dans le jeu offensif, mais la défense est toujours aux abonnés absents, et ce ne fut que de courte durée.
Alors que les minutes s'écoulent, le retard des Bleues est malheureusement conséquent (18-24, 53'). Laura Glauser retourne les cages, alors que Sako se trouvait en difficulté. De l'autre côté du terrain, Flippes parvient à arracher un nouveau jet de sept mètres pour réduire l'écart (20-24, 55'). Rien n'y fait pour l'équipe de France, la Norvège était tout simplement meilleure aujourd'hui (21-29, SF).
La Norvège remporte son troisième titre olympique après Pékin 2008 et Londres en 2012. Ce dernier match du tournoi olympique féminin marque également la fin de carrière de la reine Stine Oftedal, la demi-centre norvégienne, qui a disputé son dernier match aujourd'hui de sa carrière sportive. C'est une grande ambassadrice de notre sport qui se retire comme Nikola Karabatic ou Mikkel Hansen.
Enfin, c'était normalement le dernier match d'Olivier Krumbholz en tant que sélectionneur. Le Messin avait annoncé que les JO de Paris seront sa dernière compétition à la tête des Bleues. Officiellement à la retraite l'année prochaine, on ne sait pas encore s'il va pousser jusqu'à l'Euro en décembre prochain ( en tant que sélectionneur ou pour accompagner son successeur) ou s'il va dire stop dans les prochaines semaines. C'est son adjoint actuel, Sébastien Gardillou, qui semble tenir la corde pour le poste compte tenu notamment de sa proximité avec les joueuses..