JO (M)
Guillaume Gille "Soit on gagne...soit on rentre à la maison "
Les Bleus, ou plutôt les Roses, ont réussi, au bout de leur quatrième match, a décrocher leur première victoire dans 'e tournoi olympique masculin des JO de Paris 2024. Il aura fallu attendre quatre match et une rencontre face aux Sud Américains venus d'Argentine pour commencer à sourire.
Retrouvez les déclarations du staff et des joueurs ci-dessous.
Guillaume Gille (entraîneur) : "Bien sûr que cette victoire fait du bien. C’est assez rare d’être obligé d’attendre le quatrième match pour dire qu’on a enfin gagné. Donc ça prouve la difficulté dans laquelle on est. Et ce match, qui était essentiel pour la suite, nous remet devant notre chemin, à savoir cette finale à jouer dimanche. Il y a la nécessité de se focaliser uniquement sur une chose, comment on est en mesure de délivrer notre meilleure performance dimanche. Soit on gagne et on continue l’aventure, soit on rentre à la maison. De ce combat avec les Égyptiens, on a payé un lourd tribut. Avec les blessés, il a fallu s’adapter. Ça fait partie de l’organisation des Jeux, avec des combats qui s’enchaînent et des blessures qui peuvent arriver. Les rentrées d’Aymeric Minne et de Nicolas Tournat ont été intéressantes, parce qu’ils sont arrivés avec plein d’énergie et qu’ils ont amené leur contribution. C’était intéressant pour nous dans la perspective de devoir trouver d’autres alternatives. On ne peut pas dire que notre deuxième mi-temps, dans sa globalité, était particulièrement réussie. On a raté trop de choses dans les situations favorables. Défensivement, on a eu un peu moins d’impact sur leur jeu à sept où ils ont trouvé plus de solutions. C’est aussi à mettre en lien avec un petit peu moins d’arrêts, un peu moins d’efficacité."
Vincent Gérard : "On a très bien démarré cette rencontre et vraiment on a mis beaucoup d’envie. Et c’est vrai que le fait que je fasse aussi un peu d’arrêts à 6 mètres, ça a éteint leurs velléités et ça nous a permis de démarrer dans les meilleures conditions. Donc c’est une grande satisfaction ce début de match qui nous a lancé sur chemin cette première victoire. Si on va en quart de finale, si on gagne ce huitième de finale, on ne rencontrera pas une équipe qui sort en pleine bourre. Puisqu’elle aura forcément au moins perdu une rencontre et une rencontre importante. À partir de maintenant, une nouvelle compétition commence, une compétition à élimination directe. La dernière fois qu’on avait joué un huitième de finale, c’était à Lille et c’était contre l’Islande (lors du mondial 2017). Les Argentins ont beaucoup joué à 7, ça nous a permis de travailler notre défense. On sait qu’il y a pas mal d’équipes qui nous attaquent comme ça. C’est aussi un point positif par rapport à ça. On se connait tous tellement bien qu’on sait qu’au contraire il faut se resserrer encore plus. Il ne faut pas partir dans « toi t’as fait ça, moi j’ai fait ça » et conserver notre ligne directrice, celle qu’on s’est fixée quand on a pris le 20 juin. On savait qu’il y aurait des moments qui allaient être difficiles. On ne devient pas champion olympique en gagnant toutes ces rencontres. Même à Tokyo, quand ça s’est très bien passé pour nous, il y a eu des moments de doute. On y est, on savait que ça allait être dur. Quand c’est dur, soit on se resserre, soit on s’écarte. On a choisi tous ensemble parce qu’on est préparés à ça, de se resserrer, de garder tout le monde ensemble pour aller chercher."
Nikola Karabatic : "Je trouve qu’on est sur la continuité de ce qu’on a fait contre l’Égypte. On voit que l’état d’esprit est là, le plaisir est là dans l’équipe, même quand tout n’est pas rose. On aurait pu appuyer encore plus et se rendre le match plus facile. On rate des choses faciles, un peu à l’image de ce tournoi, mais ce n’est pas grave. Ce qui est important, c’est l’état d’esprit de l’équipe. Après un début de tournoi si compliqué, l’équipe peut imploser, ça peut tirer dans tous les sens, individuellement, collectivement. Ça peut commencer à se chercher des excuses, et ça on ne le fait pas. On joue, même quand cela ne va pas dans notre sens, on continue, on se bat sur le terrain, on croit en nous, c’est vraiment très positif. Je suis très fier de ça. Je pense que le niveau va monter petit à petit. De toute façon, on savait que cela n’allait pas revenir comme ça. La confiance se construit sur le long terme. On savait qu’on avait les trois matchs-là, pour un peu sortir de ces deux premiers. Pour l’instant, tout va bien. Le plan B est en marche. Il n’y a pas de plan C, donc ce serait bien que le plan B marche."