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JO (M) - J5

L'Espagne qualifiée au bout du suspens !

, par Zorman

Javier Rodriguez Moreno, Espagne (crédits IHF)

La dernière journée aura été décisive pour les qualifications en quarts de finale. Comme la France plus tôt dans la journée, l'Espagne a sauvé sa place face à la Croatie au bout du temps réglementaire (32-31). Dans les finales des groupes, l'Allemagne comme le Danemark ont réalisé des matchs de patron pour conserver leur siège avant les matchs à élimination directe.

Dans la dernière journée de la phase de poules masculine, l'Allemagne a acquis la première place de son groupe dans un succès autoritaire face à la Slovénie tandis que l'Espagne et la Croatie se sont livrés un duel à la mort pour la dernière place qualificative, obtenue au bout du temps réglementaire par les Hispaniques. Dans le groupe de la France, la Norvège ne sera pas parvenue à réaliser l'exploit contre le Danemark. La France, victorieuse contre les Hongrois, affrontera l'Allemagne en quarts de finale. Retrouvez ici le programme des quarts de finale.

Poule A : l'Allemagne autoritaire, l'Espagne au bout du suspens

Dans la finale du groupe A, l'Allemagne s'est imposée en patron contre une Slovénie en difficulté. Le second quart d'heure sera dévastateur : ce sera un grand moment pour les brutes de la base arrière allemande, notamment Kai Hafner (7/7) qui est le grand artisan du 7-0 passé par la Mannschaft (8-10, 14' ; 20-13, 25'). Avec déjà 9 buts de retard à la pause (23-14, 30'), les Slovènes vont vivre un second acte difficile et sans espoirs. Dans leurs cages, l'absence de Klemen Ferlin - sorti du groupe pour problème de genou - fera du mal aux joueurs des Balkans dont les portiers auront été à la peine (8/44, 18% pour Lesjak et Kastelic) contrairement aux Germaniques qui n'auront rien laissé passer avec un David Späth à 7/21, 33% et Andreas Wolff à 10/24, 42%. À l'inverse, un autre remplacement slovène aura été bienvenu : l'entrée du pivot de Gummersbach Kristjan Horzen, au relais de Matej Gaber, qui terminera à 7 buts en 8 tirs. Cela ne suffira naturellement pas à rattraper un retard en second acte que Sebastian Heymann ne manquera pas de préserver (6/9) pour sécuriser une victoire allemande (36-29).

L'autre rencontre décisive - plus encore d'ailleurs - se jouait en fin de soirée entre l'Espagne et la Croatie. Entre les deux équipes, l'enjeu est clair : le vainqueur sera qualifié pour les quarts de finale tandis que le perdant pourra faire ses bagages et quitter la compétition. Ce sont les Hispaniques qui commenceront le mieux : la base arrière est d'entrée dans le rythme et un écart sera fait au quart d'heure de jeu, alors que le Nantais Kauldi Odriozola plante 3 buts de suite (14-10, 22'). L'écart atteint même son plus haut niveau à la pause sur 3 buts des frères Dujshebaiev (20-15, 30'). Mais les Croates n'ont pas dit leur dernier mot et resteront à la hauteur de l'enjeu. Durant les 17 minutes qui suivent la pause, les 3 arrières seront les seuls buteurs pour l'équipe au damier : le gaucher Ivan Martinovic à la mène (6/11) et les joueurs de Zagreb Zvonimir Srna (6/9) à gauche et Luka Klarica, 22 ans, à droite (7/7). Les artilleurs portent brillamment leur équipe et parviennent à revenir à une petite longueur avant le money time (26-25, 48'). La tension s'accentue dans un money time où le pivot barcelonnais de 22 ans Javier Rodriguez est excellent (6/7, dont 3/3 dans es 5 dernières minutes), les Croates vont recoller pour la première fois du match dans la dernière minute (31-29, 59' ; 31-31, 60'). Avec 16 secondes pour éviter les prolongations, c'est Aleix Gomez qui part en flèche et trouve l'espace pour inscrire son 5ème but, le 32ème et ultime des siens, qui leur assure la qualification (32-31). On rendra également hommage aux deux portiers qui se sont livrés un duel équilibré entre Gonzalo Perez de Vargas (14/44, 32%) et Dominik Kuzmanovic (15/43, 35%).

Johannes Golla, Allemagne (crédits IHF)

Plus tôt dans la journée, la Suède avait paisiblement composté son billet pour les quarts en s'envolant face au Japon, qu'elle a parfaitement muselée (16-9, 30'). Les principaux dangers Kosuke Yasuhira et Naoki Fujisaka sont parfaitement contenus (2/6 et 1/2) même si l'ailier gauche Naoki Sugioka aura ainsi réalisé son plus gros match du tournoi (9/12). Côté scandinave, Jim Gottfridsson a pu retrouver ses sensations après avoir été suspendu lors du match précédent (pour cause du carton bleu reçu contre la Slovénie) et aura brillamment porté son équipe (5/6). La Suède l'emporte donc logiquement (40-27) et termine, suite au choc Croatie-Espagne, à la 4ème place.

Pour rappel : la Slovénie, la Suède et l'Espagne étant toutes les 3 à égalité à 6 points, et chacune équipe ayant une victoire et une défaite contre ses 2 concurrents directs, c'est le goal average particulier qui est pris en compte. À ce jeu-là, la victoire de 5 buts de la Slovénie contre la Suède leur permet de ravir la 2ème place tandis que l'Espagne, vainqueur des slovènes de 3 buts mais défaits de 3 buts par les suédois, présente un goal average neutre et finit 3ème. Les Suédois, à "-2" en cumulant ses matchs contre la Slovénie et l'Espagne, finit 4ème.

Poule B : L'Égypte se fait peur

Alors que l'Espagne et la Croatie ne se sont pas encore affrontées, bien malin serait celui capable de pronostiquer le classement du groupe A. Aussi, le choc entre le Danemark et la Norvège n'était pas qu'un match de classement, mais l'espoir d'une jeunesse norvégienne de faire tomber l'ogre danois. Ce rêve ne se réalisera toutefois pas durant cette phase de poules. Dans une rencontre où Nikolaj Jakobsen aura encore une fois utilisé Matias Gidsel pendant près de 60 minutes, les triple champions du monde en titre ont pris une solide avance à la pause, et domineront le second acte (17-12, 30' ; 28-19, 50'). Emil Nielsen aura également été excellent entre ses poteaux (15/40, 38%), écoeurant des tireurs norvégiens chez qui seuls Harald Reinkind et Alexander Blonz se seront significativement distingués (6/10 et 5/6). La Norvège s'incline ainsi et pourrait retrouver son adversaire du jour en demi-finale, si elle parvient à l'emporter contre les Slovènes en quarts.

Alexander Blonz, Norvège (crédits IHF)

Outre la victoire française - dans la douleur - contre la Hongrie, l'Égypte s'est imposée contre l'Argentine, là aussi non sans peine. Si le capitaine Diego Simonet faisait son retour pour le dernier match des siens dans la compétition, il n'aura guère été utilisé plus de 3 minutes. Pourtant, le premier acte des siens sera exceptionnel et c'est Pablo Simonet qui, à la pause, garde les siens devant (7-10, 19' ; 14-15, 30'). Malgré les 6 buts du gaucher Federico Pizarro, les espoirs argentins ne dureront pas 60 minutes et l'Égypte fera valoir son expérience et sa domination physique dans le money time (24-23, 47' ; 34-27). L'ailier droit de Zamalek Akram Yousri aura notamment planté 4 buts dans les 5 dernières minutes et le Montpelliérain Ahmed Hesham a eu l'occasion de s'exprimer plus encore que lors des précédentes rencontres (5/6). Enfin, entre ses poteaux, Karim Hendawy a rappelé qui était le patron (15/42, 36%) après les belles performances de son partenaire Mohamed Aly. Fixés en fin de soirée sur leur adversaire, c'est l'Espagne qui sera au menu des Égyptiens. Un choc indécis dont le vainqueur croiserait le fer, en demi-finale, avec l'équipe qui sortira du duel entre l'Allemagne et nos Bleus.

Retrouvez le calendrier des prochaines affiches sur notre espace Résultats.

Antoine Piollat

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