EDF (F)
Apprendre de la défaite pour les 1/8ème
L'heure est arrivée. Celle de la confrontation attendue de cette poule C entre le Brésil (champion du monde en titre) et la France, qui rêve d'atteindre les sommets lors de cette édition. Mais après avoir tenu la rencontre tout du long, les tricolores ont chuté sur l'ultime action. Ce sera donc l'Espagne (qui s'est inclinée 29-26 face à la Norvège) au prochain tour.
Un manque d'inspiration offensif
A l’instar de Alison Pineau face à l’Allemagne, Nze Minko lance les Françaises tout en perforation avec deux buts consécutifs face à des brésiliennes déjà pleines d’énergie en défense. Cette même énergie qui devient débordante, les deux minutes s'enchainent mais avec beaucoup de maîtrise, elles caracolent en tête, (5-2, 10'). Il faut alors une bonne Lacrabère, en cannes depuis le dernier match pour redonner de l'allant aux siennes. S'en suit un scénario que l'on pourrait comparer à une partie d'échecs, chaque équipe se répondant du tac au tac. Si le Brésil fait les écarts, les françaises reviennent au train (7-7, 20'). La rencontre prend alors une tournure essentiellement défensive. Mais grâce à la puissance de Rodrigues (4/4 en 1ère mi-temps) et une dernière balle mal négociée par les françaises, le Brésil se retrouve devant à la pause, 11-9.
Un finish cruel
La seconde mi-temps repart sur un rythme encore haché. Les exclusions à répétition ajoutées aux longues phases de circulation des brésiliennes freinent le jeu. A ce tempo, une nouvelle fois, peu d'écarts sont faits. L'EDF va jusqu'à prendre les devants, chose qu'elle n'avait faite qu'une fois, et tient (15-16, 47'). Mais l'avance est fragile, et la bascule peut vite être faite. Par intermittence, les joueuses de l'hémisphère sud repassent à +2, mais la France s'accroche est revient à égalité à 3 minutes du terme. Sauf qu'une nouvelle fois, l'affaire est mal négociée. A 1, après de longues secondes en défense, Alain Portes tente le tout pour le tout et fait rentrer la chasuble. Si certes Nze Minko remet tout le monde à égalité, elle laisse les cages tricolores vides et 10 secondes aux brésiliennes pour marcher. Ce qu'elles feront, et s'imposeront au bout du suspens, 21-20.
Réactions :
Alain Portes : « C'est un match qui va marquer l'histoire de cette équipe. On a failli gagner, il y a eu beaucoup de suspens, les filles ont été au rendez vous. On a pas grand-chose à se reprocher, on est dans le rythme pour les 1/8ème de finale. » Amandine Leynaud : « On a été vraiment très bonnes en défense, il y a eu un gros défi physique. Les filles se sont données, on s'est engagées dans le match. Le 1/8ème de final ce sera la même chose. C'est ce qui compte aujourd'hui, on va vite se mettre en ordre de marche pour le jouer.» Camille Ayglon : « On s'est battues 60 minutes, ça se joue presque sur un détail sur la fin. Mais il y a du positif à retenir pour le 1/8ème. Face à la plus grosse équipe de notre poule on a su être au rendez-vous en ne prenant que 21 buts. »
Statistiques :
Brésil : Diniz 1/1 ; Nascimento 4/7 ; Piedade 2/3 ; Andrade 0/1 ; Silva 2/4 ; Belo 5/7 ; Amorim 3/6 ; De Paula 0/1 ; Coppi 2/2 ; Fachinello 2/3 ; Araujo T. ; Quintino ; Da Rocha ; Araujo L. GB : Arenhart 10/30 ; Pessoa
France : Kamto 2/2 ; Ayglon 1/1 ; Pineau 6/11 ; Prouvensier 2/2 ; Dembele 2/2 ; Bulleux 1/3 ; Nze Minko 3/4 ; Niombla 2/7 ; Lacrabere 1/3 ; Lassource ; Landre ; Leveque ; Edwige. GB : Leynaud 9/29 ; Glauser