EdF (F)
La France crée l'exploit !
Cette fois c'est bon, la France est en demi-finale des JO ! Après un retour phénoménal, remontant sept buts à l'Espagne, les Bleues se sont qualifiées après prolongations (27-26, a.p.).
Peut-on faire pire que cette première période ? Probablement pas. Les Espagnols ont bossé à la vidéo, et cela se voit. Alexandra Lacrabère est parfaitement muselée par Alexandrina Cabral et la défense ibérique préfère laisser Allison Pineau prendre les shoots. Bien lui en prend, puisque la néo-Brestoise est en grande difficulté, à l'image de toute l'équipe de France. Siraba Dembélé, Chloé Bulleux et même Marie Prouvensier, la petite dernière, sont la tête sous l'eau pendant trente minutes. Les mines basses, elles sont bousculées par des Espagnoles qui, elles, exultent à la moindre occasion. Et elles sont nombreuses : marchés, passages en force, passes en touche, tout le répertoire de la perte de balle est là et, comme si cela ne suffisait pas, Silvia Navarro en en feu dans sa cage. La petite puce est à plus de 50% d'arrêts à la pause, tandis qu'Amandine Leynaud est à 25%. Mais on ne peut pas forcément la blâmer, tant rien ne fonctionne sur le plan défensif. Nerea Pena enchaine les tirs de loin, Carmen Martin est parfaite sur son aile, et l'écart croit petit à petit. Trois buts après neuf minutes, cinq après vingt et une, c'est presque un miracle que la France ne pointe qu'à sept longueurs à la pause (5-12), tant l'impression d'impuissance, est criante pour les filles d'Olivier Krumbholz. Douze minutes avant la pause sans marquer le moindre but, c'est trop, beaucoup trop à ce niveau de la compétition.
Un retour...déjà vu !
Au retour des vestiaires, Gnonsiane Niombla et Amandine Leynaud sonnent la révolte. La défense française chahute enfin les arrières espagnoles tandis que Niombla, par sa percussion, perturbe enfin la charnière centrale adverse. Comme en première période, les arbitres n'hésitent pas à sanctionner les Ibériques, mais cette fois, les Bleues en profitent. Bulleux trouve enfin la faille et dix minutes après le repos, la France est de nouveau dedans (10-14, 39'). Mais elle ne profite pas du temps-fort adverse, la faute à Silvia Navarro, toujours aussi infernale. Elle sort deux ballons de -3, Nerea Pena en récupère un autre sur un passage en force et les deux femmes fortes éteignent les velléités françaises de retour, alors qu'il reste plus d'un quart d'heure de jeu (11-17, 45'). Alors qu'on pense que tout est fini, les Bleues vont revenir du diable Vauvert pour aller chercher la prolongation, ravivant les souvenirs de la finale du Mondial 2003. Le tout, en revenant aux basiques. Des arrêts d'Amandine Leynaud, une défense dure comme fer et une Alexandra Lacrabère enfin décisive. Les Bleues ne vont plus encaisser de buts sur les huit dernières minutes, et passer un 7-2 sur les dix dernières minutes aux Espagnoles. Gnonsiane Niombla ne tremble pas pour convertir le pénalty de la prolongation (23-23, FM). Lors des dix minutes additionnelles, le combat a changé d'âme. Les Espagnoles butent sur une défense française fermée à double tour et c'est Allison Pineau, à la conclusion d'un kung-fu qui composte le billet pour la demi-finale, alors que le dernier tir de Pena finit sur le poteau de Leynaud (27-26, a.p.).
FRANCE - ESPAGNE 27:26 (5:12, 23:23)
France : Glauser (0/1 pén), Leynaud (10 arrêts / 35 tirs dont 0/5 pén); Ayglon Saurina (1/1), Pineau (5/11 dont 2/2 pén), Landré (1/4), Zaadi, Prouvensier (0/2), Houette, Dembélé (4/7), Bulleux (1/2), Edwige (1/1), Nze Minko (1/2), Niombla (6/7 dont 4/4 pén), Lacrabère (7/12 dont 1/1 pén)
Espagne : Navarro (14 arrêts / 38 tirs dont 0/4 pé), Zoqbi de Paula (0/3 pén); Lopez, Martin (5/5 dont 2/2 pén), Mangué (1/6), Aguilar (1/2), Chavez (1/1), Pinedo (0/4), Pena (13/16 dont 4/4 pén), Gonzalez, Elorza (1/1), Egozkue, Hernandez, Cabral Barbosa (4/10)Kevin Domas