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LNH - Nîmes

Steven George, itinéraire d'un miraculé

, par Dalibor

Crédit photo : Didier Wutrich / USAM
Crédit photo : Didier Wutrich / USAM

L'ailier droit nîmois Steven George réalise un beau début de saison sous les couleurs de l'USAM. Deux buts face au PSG et six face à Chambéry, voilà pour les chiffres. Mais derrière ceux-là se cache un parcours fait de blessures et d'opportunités saisies. Portrait.

Courtial Saran 2On parle parfois de miracles, mais dans le cas de Steven George, ce n'est pas un vain mot. A 20 ans, il a déjà connu plus de graves blessures et de passages sur la table d'opération que la majorité de handballeurs dans toute une carrière. "Après deux années de pré-pôle à Chartres, en 2010, je me suis arraché les deux plateaux tibials en même temps, pendant un match" raconte-t-il. Etre touché aux deux jambes, c'est déjà excessivement rare, mais la malchance a continué à poursuivre le natif de Saran, dans le Loiret. "Pour mon match de reprise, je me re-fracture le plateau tibial à gauche. J'ai donc quitté le pôle de Chartres, et pendant quasiment deux ans, je n'ai pas touché un ballon. Les médecins voulaient que j'arrête, mais moi, je savais que je voulais continuer". Entre béquilles et fauteuil roulant, le coup est quand même dur pour le petit ailier droit, qui retourne finalement dans son club formateur, qui évolue à l'époque en N1. "Steven était un des grands espoirs de la région, très travailleur, même trop" se souvient Fabien Courtial (photo de gauche), qui est toujours à la tête de l'équipe première de Saran. "Sa récupération a été assez vite vu qu'il travaillait beaucoup physiquement. Il est venu sur le groupe N1, pendant deux saisons. Il a toujours eu des qualités physiques intéressantes avec un gros jump, mais à l'époque il était barré par Moncef Soltane, donc il n'a pas eu énormément de temps de jeu". Néanmoins, Fabien Courtial garde une place à part dans l'histoire de George, qui lui est "reconnaissant de lui avoir donné ma chance après deux ans de blanc, tout comme à Romain Leclerc, qui fait un gros boulot à la formation des jeunes". Mais quand, deux saisons plus tard, son ailier a choisi d'intégrer le centre de formation de Nîmes plutôt que d'honorer la place de titulaire en N1 qui lui était promise, personne à Saran ne s'en est offusqué. "Quand il m'a fait part de son intention de partir pour Nîmes, je ne me suis pas braqué, je lui ai souhaité bonne chance. J'ai toujours eu des bons contacts avec mes joueurs, et je n'ai pas manqué d'envoyer un message à Steven mercredi soir" explique Courtial.

Comme un obstacle mental à franchir

Maurice NîmesAprès un an passé à jouer avec la réserve, profitant des blessures, Steven George s'est faufilé dans un trou de souris en début de saison pour grapiller du temps de jeu en LNH, grillant par la même occasion la politesse à Jimmy Brun. "Les carrières sont faites d'opportunités, mais encore faut-il les saisir" explique Franck Maurice, le coach de l'équipe première nîmoise (photo de droite). "Steven a connu un déclic cet été pendant la préparation. Il a toujours été très bosseur, mais il avait un espèce de blocage mental avec une peur de mal faire. C'est un garçon tellement investi qu'il est presque dans une vision à l'ancienne du sport, où l'équipe première est sacrée, avec un grand respect des joueurs en place". Mais ce respect, de l'avis de tous, se transforme presque en une peur de mal faire, comme un blocage mental face à l'échec. "C'est quelqu'un qui réfléchit beaucoup, même trop" analyse Fabien Courtial. "Et si c'est bien d'avoir quelqu'un capable d'autocritique, là ça tournait vraiment à la prise de tête. Comme si il n'était pas digne de la confiance qu'on lui accordait". "A partir du moment où il a passé ce cap, c'est devenu beaucoup plus simple pour lui" renchérit Franck Maurice, qui voit en lui "un garçon à l'histoire incroyable, aux qualités physiques impressionnantes, droit, honnête avec lui même et les autres. Il a su gagner le respect de ses partenaires sur le terrain, je peux vous dire qu'Hallgrimsson, il est content que ce soit Steven avec lui à l'aile".

De nouvelles chances de se montrer dans un futur proche

George NîmesCe cap franchi, Steven George a déboulé sur les terrains de LNH dès la première journée face au PSG. Difficile de faire plus dur comme entrée en matière, mais à 20 ans, il ne s'est "pas posé de questions. Je n'ai pas eu le temps de cogiter, Damien Waeghe s'est blessé très vite et je suis rentré sans trop me préparer". Avec au final deux buts face à Thierry Omeyer, avant les six face à Yann Genty, meilleur gardien de LNH la saison dernière, ce mercredi. "J'ai pris ce que j'avais à prendre, maintenant je sais aussi que le plus dur commence. Je suis parfaitement conscient de ne pas être devenu un titulaire indiscutable en deux matchs" analyse-t-il avant que Franck Maurice, qui aimerait bien garder le garçon à l'USAM dans les prochaines saisons, n'en rajoute une couche : "Je ne m'attendais pas qu'il arrive à ce niveau si tôt. Maintenant attention ! On sait que la carrière d'un jeune joueur est faite de hauts et de bas. Il va se retrouver en difficulté certaines fois". Ce qui est sûr, c'est que Steven George devrait encore avoir quelques occasions de se montrer, puisqu'Alberto Aguirrezabalaga ne devrait pas revoir un terrain avant six mois tandis que Damien Waeghe, victime d'une entorse à Paris, devra observer un repos d'un mois.

Kevin Domas

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brunojumelin
brunojumelin
8 années il y a

Félicitations à Steven pour son ascension en quelques années. Vous oubliez dans cet article retraçant son parcours qu'après son passage par le pôle de Chartres, Steven a poursuivi sa scolarité en intégrant la section sportive handball du lycée Benjamin Franklin à Orléans. En seconde et Première S, il s'entraînait sous la direction de Xavier Geffriaud (USO handball) 3 fois par semaine + les entraînements dans son club de Saran. En classe de Terminale, il s'est consacré entièrement à son club et à la préparation du baccalauréat. Il est devenu Champion de France UNSS en Avril 2014 avec l'équipe du lycée avant de rejoindre Nîmes.

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