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Là où tout commence

, par Dalibor

Crédit photo : S. Pillaud / FFHB
Crédit photo : S. Pillaud / FFHB

Depuis le début de la préparation, il y a deux mois, les joueurs de l'équipe de France n'ont que ce mot à la bouche : "quart de finale". Fini les groupes, d'où les Bleus sont sortis avec quatre victoires en cinq matchs, place à la "vraie" compétition. Celle qui ne pardonne rien, avec peut-être une médaille au bout. Tout commence aujourd'hui, face au Brésil, le pays organisateur (10h, 15h heure de Paris).

"Maintenant que la phase de poules est finie, il faut complètement oublier ce qu'il s'est passé sur ces derniers matchs. C'est un tout autre tournoi qui commence", "Pour le respect, on ne va pas dire qu'on s'est échauffé jusque là mais c'est la vraie compétition qui commence". Luka Karabatic et Valentin Porte se font écho de l'état d'esprit de l'équipe de France, à l'heure d'affronter le Brésil en quart de finale des Jeux Olympiques. La dernière victoire face au Danemark (33-30) a permis de faire tourner tout le monde pour gagner ce supplément de fraîcheur qui pourrait faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre ce matin. Et il a aussi donné une couleur résolument verte à un premier tour maitrisé, avec quatre victoires et une seule défaite face à la Croatie. "Nous sommes assez satisfaits de ce tour préliminaire. Nous n’avons pas eu que du bon, et les quelques secousses reçues nous ont rappelés que le danger existait. Nous sommes là où on espérait être à ce moment de la compétition" résume Claude Onesta, tandis que Didier Dinart estime que la France a "beaucoup de certitudes. Ce qui a été produit face au Danemark nous met dans les meilleures conditions pour aborder le quart de finale".

Une équipe sublimée par son public

Crédit photo : IHF
Crédit photo : IHF

Les Bleus ne sont pas les seuls à avoir fait tourner leur effectif dans le dernier match de poule. Si vous étiez devant votre télé dimanche soir, vous vous seriez sans doute demandé comment les Français allaient pouvoir perdre contre cette équipe du Brésil. Il faut dire que les Auriverde, déjà assurés de leur troisième place, ont tranquillement laissé filé leur match face à une Suède assurée de rentrer à la maison. Une défaite 19-30 à ne surtout pas prendre pour argent comptant. En revanche, les victoires précédentes le sont beaucoup plus. Et Luka Karabatic est un joueur prévenu : "Jouer le Brésil, c'est un match dangereux, couperet. C'est vraiment très dur de jouer contre eux ici. La preuve, ils ont fait tomber l'Allemagne par exemple, qui est une des meilleures équipes en ce moment". La bande à Dagur Sigurdsson n'est d'ailleurs pas la seule à s'être fait piéger, puisque la Pologne en ouverture est également passée à la trappe.

Crédit photo : IHF
Crédit photo : IHF

Ce Brésil, c'est surtout un public phénoménal, qui pousse sa jeunesse dorée à des exploits. Mais attention, sur le terrain aussi, ces jaunes et verts font le match, à l'image du Chambérien Joao Da Silva (à droite), du gaucher de Plock José Toledo (photo de gauche) ou du gardien Maik Santos. De bons joueurs, sublimés par une atmosphère phénoménale, "un enfer à jouer" dans les mots même du pivot parisien, tandis que Claude Onesta se souvient des expériences précédentes où la France a dû écarter le pays-hôte, au Qatar ou en Croatie : "Nous aborderons ce Brésil avec beaucoup sérieux et forcément l’aide du public sera un élément qui plaidera pour eux. L’objectif sera de les faire craquer devant leur public. C’est une des choses que nous avons apprise par le passé."

"L'adversaire de l'équipe de France, c'est l'équipe de France"

Crédit photo : S. Pillaud / FFHB
Crédit photo : S. Pillaud / FFHB

Mais public de la Futures Arena ou pas, on a quand même du mal à voir cette équipe brésilienne, néophyte dans le dernier carré d'une compétition comprenant des équipes européennes, résister à l'équipe de France. Certes, sa jeunesse est fougueuse et commence à s'exporter en Europe, certes elle a remporté cette année les championnats pan-américains, mais sur la longueur, elle semble manquer d'arguments. "L'équipe de France, si elle joue à son meilleur niveau, n'a pas à craindre l'adversaire. L'adversaire de l'équipe de France, c'est l'équipe de France" ose même Didier Dinart. Deux mois de travail pour ce quart de finale face au Brésil, et peut-être plus après ? "On va déjà essayer de gagner mercredi, on parlera de conquête après" assène l'adjoint de Claude Onesta. Bien, alors on reformule. Deux mois de travail pour ne pas gâcher tout ce qui a été fait jusque là.

Le programme des quarts de finales

France - Brésil (10h ; 15h en France) Allemagne - Qatar (20h30 ; 1h30 en France) Danemark - Slovénie (17h ; 22h en France) Croatie - Pologne (20h30 ; 1h30 en France)

Kevin Domas

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