EdF (M)
La dernière marche avant la finale
Neuf ans après la demi-finale du Mondial 2007 controversée de Cologne, perdue par la France, celle olympique de ce soir constitue une nouvelle occasion pour les deux équipes de se retrouver depuis. En 2013, le match comptait pour du beurre, mais cette fois il y a aura une finale olympique au bout (15h30, 20h30 heure française).
Un "demontage". En un tweet, Stefan Kretzschmar a résumé le match entre l'Allemagne et le Qatar. Une victoire de douze buts pour les hommes de Dagur Sigurdsson (34-22), juste trois de moins que ce que les Français avaient infligé aux Qataris. De là à dire que les deux équipes sont proches, il y a un fossé qu'on va se risquer à franchir. Si les Bleus sont là où on les attendait, les Allemands montrent que leur titre européen de janvier n'était pas dû au hasard ou au trou d'air des grosses nations, mais bien à leur talent. Celui-ci suffira-t-il à l'heure de défier les tenants du titre pour une place en finale ? Claude Onesta, en tout cas, espère que leur jeunesse leur jouera des tours : "C’est une équipe très jeune, avec beaucoup de qualités, mais sa jeunesse peut être une forme de fragilité. Il faudra les amener là dedans et petit à petit détruire et consommer la confiance qu’ils sont capables d’avoir". De l'équipe moribonde aperçue à l'Eurotournoi, la Mannschaft s'est de nouveau transformée en un monstre de guerre, éructant et courant dans tous les sens. Sa richesse tactique, illustrée par son match face au Qatar, où Dagur Sigurdsson a joué avec le gaucher Kaï Häfner sur le poste de demi-centre, tout en se passant du bombardier Julius Kühn, illustre parfaitement ses ressources.
La jeunesse contre l'expérience
Mais pour autant, les Français sont en mission et savent que, de toute façon, pour être champion olympique, personne ne doit les stopper. "On est là où on voulait être" disait Nikola Karabatic mercredi. "Trois médailles pour quatre équipes, ça va être grandiose mais ça va être très difficile. Ce n’est pas facile d’arriver là où nous sommes. On a vu dans des sports-co des équipes tomber dans le piège des quarts de finale. Il faut maintenant continuer sur notre lancée. Nous avons un gros potentiel et il faudra revenir avec une médaille." Après l'autre compétition commencée en quarts de finale, en voilà encore une autre, celle de la course aux demies. Pour les Bleus, en tout cas, tous les signaux sont au vert et les Français ont le bénéfice de l'expérience quand arrivent ces matchs couperets : "A partir des quarts de finale, ce ne sont pas forcément les meilleures équipes qui gagnent à chaque fois, parce qu'on a la pression de l'enjeu et beaucoup de stress. Ce sont des paramètres que tu ne peux pas forcément maitriser ou t'y entrainer tous les jours. L'expérience et le vécu permettent de mieux gérer les situations" notait Daniel Narcisse après la victoire contre le Brésil. Les Allemands, eux, vont découvrir la pression inhérente à un tel événement. La fougue de la jeunesse contre la sagesse de l'expérience, tel est le programme ce soir à Rio.
Le programme des demi-finales :
France - Allemagne (15h30, 20h30 heure française)
Pologne - Danemark (20h30, 01h30 heure française)
Kevin Domas