EdF (M)
La France en demi-finale, mais il a fallu se battre !
Les Français ont du s'employer, mais ils ont finalement vaincu une équipe du Brésil qui a vendu cher sa peau (34-27). Ils retrouveront le vainqueur d'Allemagne-Qatar en demi-finale vendredi.
On s'attendait à voir une équipe du Brésil décomplexée face aux Bleus, et c'est exactement ce qu'on a eu. Si on excepte deux périodes de cinq minutes, à chaque fois exploitées par les Français pour prendre trois buts d'avance (5-2, 6' et 14-11, 21'), les Auriverde font jeu égal avec les tenants du titre olympique sur le premier acte. Leur défense étagée laisse des espaces à Daniel Narcisse et Nikola Karabatic, qui n'en demandent pas tant pour venir crucifier Maik Dos Santos. Mais si l'attaque française est réglée au millimètre, avec Michael Guigou une nouvelle fois dans le rôle de dynamiteur numéro un, la défense est bien plus en souffrance. En particulier la charnière centrale, où les deux Karabatic ne savent plus où donner de la tête. Ils sortent sur les arrières, le pivot Alexandro Pozzer se glisse dans le dos et met six buts dans les trente minutes. Et quand ils décident de ne plus sortir, c'est Thiagus Petrus, l'arrière gauche, qui envoie missile sur missile vers la cage française. C'est d'ailleurs encore lui qui égalise sur le gong pour permettre aux deux équipes de rentrer aux vestiaires à égalité, 16-16.
Petrus explose quand les Français ne baissent pas de ton
Et vous pensiez que la mi-temps allait permettre à Didier Dinart de recadrer les choses ? Eh bien non. Alors l'attaque, certes, fonctionne à merveille, les Français empilent les buts, d'abord avec Daniel Narcisse puis avec la paire Porte-Abalo. Mais la défense, elle, est toujours autant à la rue. L'entrée dans les cages de Vincent Gérard n'y change pas grand-chose tant Thiagus Petrus est sur un nuage. Passe, shoot, le joueur de Szeged continue sur le même rythme (22-22, 40'). C'est finalement à l'usure que les Français vont se détacher. Un peu en surrégime, les Brésiliens commencent à céder et à perdre des ballons bêtement, que les Bleus exploitent parfaitement. En huit minutes, l'écart est passé à +4 (26-22, 45'). Là où Nikola Karabatic et Cédric Sorhaindo déroulent et montent progressivement en régime, Thiagus Petrus baisse la tête et José Toledo a disparu des écrans radar. Le bon moment pour continuer à appuyer sur le champignon tout en préservant Luc Abalo, embêté par son épaule. Vincent Gérard l'a bien compris, en réalisant quelques arrêts importants tandis qu'Adrien Dipanda apporte, lui aussi, sa pierre à l'édifice. A six buts de la fin à sept minutes de la fin (30-24), il apparait clair que les Brésiliens ne reviendront pas, dès lors que Daniel Narcisse enfonce encore un peu le clou dans le money-time. Sortie vainqueur de ce quart de finale (34-27), la France affrontera le vainqueur de Qatar-Allemagne pour une place en finale.
FRANCE - BRESIL 34:27 (16:16)
France : Gérard (5 arrêts / 14 tirs), Omeyer (7 arrêts / 25 tirs dont 0/1 pén); Narcisse (7/9), N. Karabatic (4/6), Mahé (1/1), Grébille, N'Guessan (0/1), Abalo (2/4), Sorhaindo (6/7), Guigou (8/11 dont 3/4 pén), L. Karabatic (1/1), Fabregas, Dipanda (1/3), Porte (4/7)
Brésil : Dos Santos (7 arrêts / 27 tirs dont 1/3 pén), Almeida (3 arrêts / 17 tirs dont 0/1 pén); Teixeira (1/3), Da Silva (0/2), Candido (0/1), De Toledo (5/9), Hubner, Dos Santos (7/11), Pozzer (8/9), Chiuffa (1/2 dont 1/1 pén), Guimaraes (1/2), Santos, Soares (1/3), Langaro (3/4)
Kevin Domas