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Vincent Gérard prend son rôle à coeur

, par Dalibor

Crédit photo : S. Pillaud / FFHB
Crédit photo : S. Pillaud / FFHB

A 29 ans, Vincent Gérard a déjà montré à la France du handball de quoi il était capable, mais il ne connait que sa deuxième grande compétition internationale, après le championnat d'Europe 2014. Doublure de Thierry Omeyer, il appréhende ce rôle si particulier avec beaucoup d'implication, comme l'a montré sa performance hier face à la Serbie.

Deux saisons après avoir goûté au titre européen en 2014, Vincent Gérard aborde différemment ce championnat d'Europe en Pologne. Au Danemark, il s'était un peu pris les pieds dans le tapis pour son entrée à matière, mais hier, face à la Serbie, il a parfaitement assuré le coup en seconde période face à la Serbie. 7 arrêts pour lui, et un rôle rassurant derrière sa défense qui leur a permis de creuser le trou pour finalement s'imposer largement. "Il y a deux ans, j'avais manqué ma mi-temps, un peu de stress, un peu de pression..." se souvient-il. "Des matchs manqués j'en ai fait d'autres, j'en ferai encore sans doute, ça tombait mal. C'était il y a deux ans, un autre contexte, une autre compétition, aujourd'hui, j'espère pouvoir apporter mon obole." Et de toute évidence, son apport sur le match d'hier a été apprécié par Claude Onesta. Si il se refuse à dire que le gardien montpelliérain a passé un cap depuis 2014, il a en revanche loué sa prestation d'hier soir : "Il a fait ce qu'on attendait d'un gardien remplaçant, c'est important qu'on ait quelqu'un au relais de Thierry".

Partir à Montpellier lui a mis un petit coup de booster

OMEYER-GERARD-France-6476Et pourtant, être au relais de quelqu'un, le Mosellan d'origine n'en a plus trop l'habitude depuis plusieurs saisons. Numéro un à Dunkerque ou, depuis deux saisons, à Montpellier, il doit se cantonner à un rôle de numéro deux en sélection. Une transition qu'il semble faire avec facilité : "J'espère pouvoir servir à quelque chose, si c'est sur le terrain c'est bien, si c'est en dehors en travaillant à la vidéo, ça me va aussi. J'espère pouvoir aider Titi, de toute façon il faut que chacun accepte le rôle qui lui est dévolu pour que le groupe fonctionne". Un habit de l'ombre qu'il revêtit désormais avec d'autant plus d'aisance que son transfert dans l'Hérault l'a fait grandir en maturité et lui a permis de "remettre un petit coup de booster". "Cela fait cinq ans que j'étais à Dunkerque, on avait fait de très bons résultats et c'est vrai qu'au bout de cinq ans on s'enferme peut être dans un train-train qui fait qu'on est un peu moins exigeant avec soi-même" explique-t-il.

"Chacun doit avoir son rôle"

Toujours est-il que demain soir, aux alentours de 20h30, il retournera s'asseoir au bout du banc, sans aucune garantie de le quitter avant la fin de la partie. Une contrainte qu'il prend avec philosophie, en reprenant les mots de son sélectionneur : "Claude a dit quelque chose de très juste, que si le remplaçant avait envie de voir le titulaire tomber dans l'escalier, ça ne marcherait pas. Chacun doit avoir son rôle, servir à l'équipe." Et pour Vincent Gérard, que le numéro un soit Thierry Omeyer ou quelqu'un d'autre ne change pas grand chose à l'affaire. Son but : faire en sorte que l'équipe tourne le mieux possible. "Que je sois sur le terrain ou en dehors, je travaillerai de la même façon pour aider Thierry à faire la meilleure performance possible." En espérant que, demain soir encore, ce soit l'équipe de France toute entière qui en profite.

A Cracovie, Kevin Domas

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