Euro U20 (M) - J5
Les bleuets en demi-finale
L'équipe de France a dominé son sujet face à l'Espagne et se qualifie pour les demis-finales ! Une rencontre menée de bout en bout grâce notamment aux prestations de Elohim Prandi (7 buts - MVP) et Tom Poyet (8 buts). L'adversaire des bleuets sera une autre grande connaissance : l'Allemagne.
"Aujourd'hui on est récompensé des efforts faits depuis huit jours, même si on s'est mis dans la merde tout seul, on s'en sort seul." Le langage est cru, mais la parole de Gaël Tribillon résume bien le parcours de cette équipe de France dans ces phases de groupes. Dans la pire difficulté, une situation qu'elle n'avait jamais connue, les bleuets se sont investis et impliqués à l'extrême. "Il y avait aussi d'autres contraintes. Souffle l'entraîneur Yohann Delattre. Il nous fallait un bon coup du sort en faisant un parcours montagneux en enchaînant Hongrie, Danemark, Croatie et Espagne. La route n'était pas simple mais ils sont allés au bout !" Heureusement, pendant que les français enchaînaient les cols, le Portugal déblayait la voie.
Une rencontre dominée
Le destin était alors entre leurs mains. Hongrois, Danois et Croate n'auront pas été de tout repos, mais l'Espagne était encore d'un autre niveau. L'objectif de cette équipe était alors de ne pas laisser espérer les espagnols, en prenant le contrôle d'une équipe qu'elle a toujours su dominer dans les grands rendez-vous. "L'Espagne on la connaissait, confirme le sélectionneur. Ce qui est intéressant c'est notre entame de match qui a permis de refroidir la grinta espagnole. L'objectif était qu'ils fassent la course derrière... Et de ne pas tomber dans la sur-vitesse. [...] À partir du moment où tu domines au score, il fallait avoir la maîtrise du jeu et ne pas se précipiter." Les français respectent le plan à la lettre (4-0 ; 9-4 ; 11-9 ; 15-10 ; 19-15 MT).
Sans Ian Tarrafeta au four et au moulin (5 buts à la pause, 9 au final), le match aurait pu tourner au vinaigre de sangria. Mais l'Espagne n'abandonne pas et profite des exclusions temporaire de début de période pour s'accrocher et remettre la pression (22-21, 42e). C'est le moment où les tauliers prennent en main la rencontre. Même la 3-3 de l'espoir de l'Espagne n'aura pas pu créer l'exploit : "C'est pas une défense qui est faîte habituellement, on est obligé de retrouver du jeu simple : des croisés, des petites passes... Des trucs qu'on apprend tout bébé mais qu'on fait jamais en équipe de France. On a su rester "jeune" dans notre tête, en trouvant des solutions avec Edouard [Kempf]et Elohim [Prandi]. Tom [Poyet] a été très très bon, Kyllian [Villeminot] impérial, Bastien [Soullier] dans les buts... Tout le monde a été énorme." Gaël Tribillon ne fera pas l'affront de se citer, on le fera alors pour lui. Un ensemble de joueurs qui va faire pencher la rencontre définitivement (35-33, SF), et si le titre de MVP va à Elohim Prandi, on aurait pu le remettre à beaucoup d'autres.
Grâce à sa victoire contre la Serbie 32 à 20, l'Allemagne se qualifie pour le tour suivant et sera l'adversaire des français, vendredi 27 juillet à 17H.
LA FEUILLE DE MATCH
À Celje (Zlatorog Arena). Arbitres : Vesovic et Mitrovic (Monténégro) France – 35 Bastien Soullier (GB) ; Valentin Kieffer (GB) – Dylan Nahi (1) ; Gaël Tribillon (5) ; Yoann Gibelin ; Elohim Prandi (7) ; Noah Gaudin (1) ; Kyllian Villeminot (6) ; Clément Damiani ; Julien Bos (3) ; Robin Dupont-Marion ; Edouard Kempf (4) ; Hugo Brouzet ; Tom Poyet (8) ; Robin Dourte Espagne - 33 Kilian Ramirez Santana (GB) ; Adrian Torres Herrera (GB) – Alvaro Cabello Palma ; Juan Antonio Sario Viciano (4) ; Mikel Amilibia Aristi (4) ; Ian Tarrafeta Serrano (9) ; Pau Navarro Baches (3) ; Eneko Goenaga Echave (1) ; Alberto Sanz Garcia (2) ; Antonio Sarradilla Cuenca (1) ; David Soriano Garrido ; Gonzalo Perez Arce (4) ; Pol Valera Rovira (3) ; Mikel Zabala Ugarteburu (1) ; Adria Martinez Bages (1) ; Sergi Franco Miro.À Celje, Maxime Thomas