Le Phare de l'avenir

Lors d'une journée particulière commencée par le centre de formation et clôturée par la coupe d'Europe, le Chambéry SMBH a pris ses quartiers au Phare en emmenant l'ensemble du club. 

Les belles salles ne manquent pas en Nationale 1. Le Coliséum à Amiens ou l'Escale de Villefranche parmi les plus impressionnantes, la salle Henri Desbuquois de Hazebrouck ou les Gratte-Ciel de Villeurbanne pour les plus historiques, et tant d'autres sont les terrains où s'illustrent les 24 équipes de troisième division. Le Phare reste cependant à part, et un outil d'exception pour un centre de formation qui le découvre officiellement que pour la seconde fois. "Ce terrain, tous les joueurs envisagent d'y être avec un autre maillot et une autre équipe. C'est une chance de jouer ici."

Une victoire maîtrisée

Un terrain qui ne fait pas peur en tout cas à Clément Damiani (8 buts) et ses coéquipiers, qui foncent droit dans un Martigues comme déboussolé. Le score enfle jusqu'à la mi-temps (19-12, MT) avant de retomber tel un soufflé et malgré les parades multipliées par Bastien Soullier (23-21, 46e). Dans un championnat où le premier relégable est à une poignée de points, l'affaire aurait été désastreuse, mais finalement Mathieu Vigneron ou encore Antoine Leger assurent le cap (32-29, SF). Un scénario facilement expliqué par Bertrand Pachoud, en charge du centre : "En deuxième mi-temps on a pas les rotations nécessaires, on a des mecs qui sont peut-être déjà ailleurs et qui sont peut-être moins investis puis on tire toujours sur les même."

Le signal d'alarme

Les même, tel Nori Benhalima présent sur la feuille mais toujours pas apte à jouer à l'instar de Kenny Fidji qui se remet doucement de son opération. Il faut aussi ajouter Fabien Chazallet forfait la veille du match : "Chaque semaine, chaque journée à son lot de surprise... Mais ça fait partie du handball." Les blessures font parties du jeu, mais celui qui dirige le centre a des raisons d'être alarmé : "Ça fait quatre mois qu'on est cinq aux entraînements ainsi que deux gardiens, que nos joueurs donnent énormément de coup de mains sur la D1. [...] On leur demande beaucoup, trois dans une heure vont aller jouer un deuxième match, pour l'instant je touche du bois on est dix et j'espère qu'on sera pas moins car on va vraiment mettre en danger nos joueurs." Si le maintien arrive à être acquis dans huit journées désormais, ceux-ci pourront se féliciter de la difficulté dans laquelle ils l'ont acquise. Restera alors à construire une nouvelle saison qui reste pour le moment très floue entre le départ attendu des uns, l'interrogation sur les autres et une équipe première qui va avoir un nouveau visage. Il ne faudra pas compter éternellement sur le Phare pour mettre en lumière l'avenir du club.

À Chambéry, Maxime Thomas