Starligue
Jérôme Fernandez, un œil sur le staff des Bleus
Alors qu’Aix-en-Provence nourrit de grandes ambitions cette saison et découvrira l’Europe dans quelques jours, son entraîneur Jérôme Fernandez a confirmé son attachement au club provençal dans une interview la semaine passée, tout en expliquant que si l’opportunité de rejoindre le staff de Didier Dinart se présentait, il donnerait sa priorité aux Bleus.
La saison aixoise avait débuté par une défaite pleine de promesses pour la suite contre le champion d’Europe en titre, Montpellier (26-23). Dimanche, pour son entrée en Coupe de la Ligue, le PAUC est brutalement retombé sur terre en s’inclinant contre Nice (35-34), qui évolue à l’étage inférieur. Un accroc qui fait tâche, d’autant plus que les ambitions du club cette saison étaient de réaliser un beau parcours dans les coupes nationales et sur la scène européenne, au delà du championnat.
Cinquième de Starligue la saison passée, la formation aixoise entend faire au moins aussi bien cette saison. Son recrutement, tourné vers la Scandinavie, apporte en tout cas quelques garanties sur le papier. Jérôme Fernandez, qui entame sa quatrième saison à Aix (dont la troisième en tant qu’entraîneur), s’est longuement confié la semaine dernière dans les colonnes du quotidien régional « La Provence ». Il a tenu à rappeler son attachement au club qui lui a donné sa chance en tant qu’entraîneur au plus haut niveau.
« Si la Fédération décide d’étoffer le staff technique, je postulerai »
« Je suis très bien à Aix-en-Provence, confie-t-il. Je suis très attaché à la ville et surtout au club. Les dirigeants m’ont confié un projet ambitieux. Il me reste deux ans de contrat et j’espère continuer avec Aix. » Le double champion olympique avec les Bleus, quadruple champion du monde et triple champion d’Europe a cependant avoué que retrouver la sélection nationale auprès de Didier Dinart et Guillaume Gille pourrait chambouler sa feuille de route en Provence.
« Maintenant, je ne vais pas me mentir, les dirigeants le savent aussi, l’équipe nationale m’attire également, avoue-t-il. Si la Fédération décide d’étoffer le staff technique, je postulerai. Aujourd’hui, hormis l’équipe nationale, aucun autre club ne m’intéresse. Mais je voudrais rassurer tout le monde : pour l’instant, ma seule priorité, c’est bien le PAUC et son projet qui va avec. » L’homme aux 390 sélections en équipe de France, auteur de 1463 buts sous le maillot bleu, a marqué de son empreinte l’Histoire du handball hexagonal. Meilleur buteur de la sélection et deuxième joueur le plus capé, la logique voudrait qu’il retrouve tôt ou tard la sélection nationale. La question reste de savoir quand…
Olivier Poignard