EDF – U21 (M)

“Un groupe de mecs en or”

La génération 1998-1999 masculine aura été la génération espoir avec le plus de succès. Arrivés en finale des cinq compétitions majeures du cycle espoir, ils en sortent avec quatre succès. Du jamais vu auparavant.

Mais que ce fut un parcours semé d’embûche ! La première rencontre avec ce groupe aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. En 2016, à Tignes en pleine préparation pour l’Euro 2016 jeune, ces bleuets nous avait déjà montré ce qui serait leur marque de fabrique : le refus de la défaite. Secoués par la Hongrie, ils étaient revenus puis l’avaient emporté d’un petit but. L’Euro qui suivra sera du même acabit et leur parcours ces deux dernières années, un combat de tous les instants. « On a un groupe avec un fort caractère, avec beaucoup de mental et on l’a prouvé sur beaucoup de compétitions. On perd de neuf buts face à l’Allemagne et on arrive à revenir, en demi-finale à l’Euro il y a quatre ans. Là, on perd deux matches puis après on bat tout le monde ! L’Espagne en Espagne, le Danemark, l’Égypte, tout ça se sont des grosses nations. »

Un chef d’oeuvre final

En 2016, Kyllian Villeminot était alors MVP, et champion face à la Croatie : l’histoire se répète. Déjà, il soulignait que le titre personnel n’était pas la priorité. Quatre ans plus tard, pourquoi changer ? « C’est vraiment un groupe avec des mecs en or et un gros cœur. Je suis très fier. Je suis heureux aussi du trophée individuel, mais ce n’est pas le plus important, c’est vraiment l’or qu’on voulait. » Et ils iront le prendre, maîtrisant pour une fois totalement la rencontre de A à Z, en particulier grâce à la prestation XXL de Valentin Kieffer, mais surtout en jouant à la perfection une partition préparée par le staff pour faire tomber cette belle Croatie. « On restait frustré de notre défaite en finale l’année dernière, et on s’était promis de revenir plus fort. Cette année on est champions du monde... »

Mirko Perisic, le monsieur vidéo, salue aussi la performance d’un groupe qu’il a eu la chance de suivre durant ces quatre années : « C’est des joueurs. Ce sont des vrais joueurs. Après ils savent aussi bosser ! Il y a un mois quand on a commencé la préparation, ils faisaient des allers-retours, de la musculation, en ayant quasiment pas eu de vacances, même si tu ne peux pas tout avoir en choisissant cette vie. » Mais le jeu en valait définitivement la chandelle : « Quand je vois la finale qu’ils font, ils ont maîtrisé leur sujet : ils ont l’expérience. »

L’an prochain, les vacances

Toutefois, il aura bien du mal à nous définir cette équipe, ce groupe qui depuis les mondiaux U19 a très peu varié : « On a eu chaud avec ce groupe ! [rire] C’est un super groupe. J’ai la chance de faire ce métier et d’être dans ce staff. Et eux, individuellement et en groupe... [Hésite longtemps] C’est des mecs qui ont envie ! Des mecs qui bossent, par moment à bouger ou à calmer, mais c’est extraordinaire l’énergie qu’ils arrivent à dégager. […] Il y a quatre ans, on ne savait pas ce que ça allait donner. On savait qu’ils avaient gagné les FOJE, et on a bossé comme des fous. La première année à l’Euro jeune en Croatie a été riche et a lancé la dynamique. Après, il y a des mecs là-dedans extraordinaire en temps que sportif, qui iront plus haut et je leur souhaite une grande carrière. »

Les joueurs, à l’image de leur ancien capitaine et de leur toujours demi-centre, ne veulent pas vraiment quitter cette parenthèse enchantée des espoirs, où ils auront tout gagné : « Je me suis attaché à ces mecs, et ils m’ont appris beaucoup de choses que ce soit les coaches où les joueurs. Je n’oublierais jamais cette expérience de fou. […] Bien sûr on se reverra sur le terrain, face à face et ensemble. L’an prochain on ira en vacances ensemble ça nous fera du bien ! [rire] » Pourquoi pas se retrouver tous ensemble pour une virée, à l’été 2024 du côté de la capitale.

Le groupe France champion du monde junior

Gardiens : Valentin Kieffer, Gauthier Ivah, Bastien Soullier

Ailiers Gauche : Gaël Tribillon, Dylan Nahi, Antonin Mohamed

Arrières Gauche : Elohim Prandi, Yoann Gibelin, Nori Benhalima, Axel Cochery

Demi-centres : Noah Gaudin, Kyllian Villeminot

Arrières droit : Julien Bos, Clément Damiani

Ailiers droit : Benjamin Richert, Edouard Kempf

Pivots : Robin Dourte, Jonathan Mapu (cap), Tom Poyet

Le staff : Yoann Delattre (entraîneur), Arnaud Parisy et Mirko Perisic (adjoints), Georges Hadjez (médecin), Denis Delanaud et Stéphane Lavie (Kinésithérapeutes), Barthélémy Bonneau (Préparateur physique), Philippe Bouthémy (responsable délégation).

22 CommentairesPoster un commentaire

  1. Dede83 - le 29 juillet 2019 à 13h10

    “L’an prochain les vacances” peut-etre pas pour tous JO 2020

    • Jack3544 - le 29 juillet 2019 à 14h14

      cela m'étonnerait qu'il y en ai un seul aux JOs. qui ? Prandi? A la place de Karabatic ou de Lagarde? sauf si l'un se blesse.

      • drauglin09 - le 29 juillet 2019 à 14h27

        On est pauvre sur le poste d'arrière gauche donc oui Prandi a sa carte à jouer. Lagarde, c'est bien mais pas ouf quand même au niveau international. Sur les ailes, on a aussi des papys, ils feront surement les JO pour bons services rendus à la nation (Guigou, Abalo, Caucheteux) mais ensuite, y a carrément des places à prendre. Les JO, c'est spécial car je crois que le CIO ne veut plus des pléthores de joueurs pour diminuer les couts d’hébergement mais pour les CM ou CE, avec des listes étendues à 16-18 joueurs, y a des places à prendre.

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