Euro U20 (M)
Les pivots de l'équipe
Les bleuets se sont inclinés en finale du championnat d'Europe junior, prenant la médaille d'argent. Une performance jamais atteinte dans cette compétition, permise notamment avec les performances des pivots Tom Poyet et Hugo Brouzet. Malgré la déception, les deux joueurs ont les mots justes et regardent vers l'avenir.
Les couloirs déserts, la fanfare des champions au loin, et une porte de vestiaire fermée sur un groupe qui a besoin de vivre un moment de calme après le tumulte. Voilà le décor qui fait suite à la déception immense d'une défaite finale, où les larmes furent sorties avec des sanglots bien longs. "C'est dur... C'est dur..." seront les seuls mots de certains, tandis que d'autres viendront "faire le taff" pour répondre aux nombreux suiveurs. Tom Poyet, le pivot de Nîmes révélation côté bleu, et Hugo Brouzet, l'atout savoyard du dernier carré ont accepté de rester quelques minutes avant de retourner dans le bus du retour. La pression redescendue, le passage de la déception au bilan arrive. Pour Tom Poyet les bleuets sont "forcément déçus, frustrés." Mais "On peut être fiers de nous, on a montré un super visage. C'était compliqué de faire quelque chose dans une ambiance comme ça, je crois que toute l'équipe peut être fière de ce qu'elle a produit." Pas de défaitisme en vue non plus pour Hugo Brouzet : "Il faut garder la tête haute, qu'on passe à autre chose en étant toujours soudés, ensembles. Il faut qu'on revienne plus fort, que ça nous serve cet événement."
Un bilan doux-amer
Un match où les bleus semblaient avoir la main, avant la fin que tous craignaient : "On avait un plan, selon le pivot nîmois : pas enflammer le match, faire que la pression s'abatte sur eux. Sauf qu'ils ont toujours été galvanisés, tout leur réussissait, ils ont fait le match de leur vie je pense." Même constat pour le grand pivot : "Les consignes c'étaient de rester dans notre bulle, d'exploiter leurs failles qu'on avait vu à la vidéo. Il fallait qu'on reste soudé surtout, et jouer en continuité. On l'a fait la plupart du temps, mais à la fin ils ont été meilleur que nous sous la pression."
À la fin, les "détails qui manque" dans un "dernier quart qui nous a coûté" auront eu raison des bleuets. Pourtant, les deux pivots n'auront pas à rougir de leurs performances. Présent pour la première fois sur une compétition majeure, Tom Poyet aura impressionné par son sens du jeu et sa rage qui rappelle un récent retraité formé chez les verts, Grégoire Detrez. "C'est une super expérience et je suis content de mes "perfs", après bien sûr déçu sur la fin. C'est quand même une super histoire à vivre, vice-champion d'Europe c'est quand même beau. Vivre des matches comme ça, dans des salles comme ça avec l'équipe de France, ça n'arrive qu'une fois dans une vie." Autre style, autres missions pour le joueur de Chambéry, cantonné à la 0-6 et usant plutôt de ses gains de positions en attaque. Le joueur refuse cependant de se mettre en avant : "Aujourd'hui il n'y avait pas d'exploit individuel possible : il fallait qu'on reste ensemble. On est resté une équipe, je retiendrai ça plutôt que l'individuel."
Un au-revoir
Au moment de mettre les mots sur cette compétition, Hugo Brouzet n'en trouve qu'un seul : "L'esprit collectif... Et j'ai pas d'autres mots. C'est tout, on est resté soudé." Une phrase répétée encore et encore, aux entraînements, aux avants, pendants et après matches. Une phrase agaçante, sortie du dictionnaire de la langue de bois. Mais qu'on les excuse : cela n'a jamais été aussi vrai. Il faut les voir vivre ensemble, ne cesser de se pousser, de s'ajuster, de se parler et de s'écouter pour comprendre pourquoi cette équipe réussit (presque) tout ce qu'elle entreprend. La force de cette équipe, c'est son groupe qui permet à des joueurs d'exceptions de s'exprimer. Désormais chacun va s'en aller dans son club, avant le prochain rendez-vous en octobre pour commencer la route vers le mondial espagnol en juillet 2019. Quoique le club, pas tout de suite pour Tom Poyet ! "J'ai quand même 10 jours de repos ! Je vais pouvoir souffler ! [Rire]" Après 10 jours en enfer, ils l'auront bien mérité.
L'équipe de France médaillée d'argent à Celje - EHF Euro U20 2018
Joueurs Gardiens : Valentin Kieffer (Sélestat) ; Bastien Soullier (Chambéry) ; Gauthier Ivah (PSG) Ailiers gauche : Dylan Nahi (PSG) ; Gaël Tribillon (Fenix Toulouse) Arrières gauche : Elohim Prandi (Nîmes) ; Aymeric Lippens (Dunkerque) ; Yoann Gibelin (Créteil) ; Axel Cochery (Ivry). Demi-Centre : Noah Gaudin (Aix-en-Provence) ; Kyllian Villeminot (Montpellier) Arrière droit : Julien Bos (Montpellier) ; Clément Damiani (Chambéry) Ailiers droit : Robin Dupont-Marion (Cesson) ; Edouard Kempf (PSG) Pivots : Robin Dourte (PSG) ; Hugo Brouzet (Chambéry) ; Tom Poyet (Nîmes) Staff Entraîneurs : Yohann Delattre et Arnaud Parisy Adjoint vidéo : Mirko Perisic Préparateur physique : Marc Teissonnière Staff médical : Georges Hadjez, Denis Delanaud et Stéphanie Lavie Chef de délégation : Phillippe BouthémyLE Parcours DES BLEUETS
France 28 – 32 Portugal (Résumé et stats // Revoir le match) France 34 – 23 Hongrie (Résumé et stats // Revoir le match) France 31 – 30 Danemark (Résumé et stats // Revoir le match) France 37 – 28 Croatie (Résumé et stats // Revoir le match) France 35 – 33 Espagne (Résumé et stats // Revoir le match) Demi-finale : France 28 – 26 Allemagne (Résumé et stats // Revoir le match) Finale : France 30 – 31 Slovénie (Résumé et stats // Revoir le match)À Celje, Maxime Thomas