JO (M)
Les bleus champions olympiques !
L'équipe de France a emporté la médaille d'or en venant à bout du Danemark 25 à 23. Les bleus remportent leur troisième titre à Tokyo, après ceux de Pékin en 2008 et Londres en 2012. C'est également une revanche après la défaite de 2016 à Rio, et le premier titre des bleus depuis le mondial 2017.
Quoi de mieux que cette fin de rencontre pour terminer ce duel qui, à défaut d'avoir été beau, aura été lourd en émotions ? Les danois, un temps dépassés, étaient revenus et portaient le ballon à 40 secondes du terme et un seul but de retard (24-23, 59e). Nikola Karabatic venait de perdre le ballon, Jakobsen envoyait un septième joueur de champ. Est-ce que la défense bleue, incroyable pendant 59 minutes, allait finir le travail ? Est-ce qu'un danois allait sortir du lot tel Bo Spellerberg en 2011, et forcer la prolongation ? C'est finalement Mathias Gidsel qui se trompa dans le dernier geste, voyant sa balle chipée par les bonnes mains de Ludovic Fabregas Le pivot français, incroyable en défense centrale, enfonce le dernier clou de la victoire dans un but vide. La France est triple championne olympique sur les quatre dernières olympiades.
Une rencontre sous haute tension
La dernière action est l'illustration d'une rencontre qui ne s'ouvra jamais. Les défenses et les pertes de balles faisaient et défaisaient les dynamiques. Dans cette ambiance irrespirable, la prestation des gardiens fut importante et si Vincent Gérard (10/31 à 32%) n'a pas fait mieux que Niklas Landin (14/38 à 37%), il a tenu la comparaison. Sans parler de cet arrêt essentiel de Yann Genty sur M. Hansen dans un moment essentiel (23-21, 55e). Autre élément important, les pertes de balles. Un secteur où les français ont été au niveau (6) alors que les danois ont offert trop de ballons (11), pressés par une défense qui aura coupé les relations dont celle majeure de Hansen et Gidsel.
De fait, les bleus ont menés de la 2e à la 60e minute. Et si la fin - voir plus haut - a donné des sueurs froides, elle n'a pas inversé une rencontre essentiellement dominée par les bleus. Il faut dire qu'en face, Jacob Holm (0/1), Mads Mensah Larsen (1/4) n'ont pas apporté le relai supplémentaire aux excellents Mikkel Hansen (9/16) et Mathias Gidsel (6/7). Seul Morten Olsen lancé en fin de match arrivera à apporter le petit plus. Insuffisant. Côté bleu, il est presque impossible de ressortir une prestation individuelle, tant l'effort aura été collectif. Si le temps de jeu aura été moins partagé qu'a l'habitude - ce qui est attendu - la marque l'aura été tout autant. À l'image de Valentin Porte qui en sept petites minutes aura inscrit deux buts importants.