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EL - Final4 (M)

Granollers veut aller au bout de son rêve

, par Lanfillo

Joie BM Granollers Faruk Yusuf (Fraikin BM Granollers)

La finale d’European League, ce dimanche à Flensburg, oppose l’attendu Berlin à l’inattendu Granollers. L’équipe catalane n’est pas favorite, mais peut avoir l’ambition de renverser une troisième équipe allemande de suite.

Une partie de l’espace des vestiaires est en travaux à la Flens Arena. Et pour accéder à la finale, il était manifestement mieux de se changer à l’extérieur de la salle, dans les préfabriqués, que dans les deux vestiaires encore libres dans la salle. Les joueurs de Berlin et de Granollers retrouveront en effet leurs préfabriqués cet après-midi pour préparer la finale de l’European League, tandis que les mieux logés sur le papier, ceux de Montpellier et Göppingen, joueront la petite finale. Un côté outsider au sens premier pour ces finalistes, qui va d’ailleurs particulièrement bien à Granollers. Le club catalan, troisième de sa poule, tombeur de Flensburg à Flensburg en quarts, continue de bien se plaire dans cette salle, quelles que soient les conditions. « Je ne sais pas pourquoi, mais nous nous sentons bien dans cette salle », acquiesçait avec le sourire Antonio Rama, le coach de Granollers, en conférence de presse hier.

Le retour du handball espagnol hors Barcelone

Jan Gurri Aregay (Fraikin BM Granollers)

L’ancien ailier a fait toute sa carrière dans le club catalan, et était dans les équipes jeunes du club lorsque celui remporta les coupes EHF de 1995 et 1996. Depuis, le handball espagnol a connu son âge d’or dans les années 2000, avant de chuter après la crise financière de 2008. Hors Barcelone, cette finale de Granollers est la première finale de grande compétition européenne pour un club espagnol masculin depuis celle de Ligue des champions disputée par l’Atlético de Madrid en 2012. Les ingrédients mis par Rama et ses joueurs pour remettre la Liga Asobal sur le devant de la scène sont simples : de l’envie, de l’abnégation, et du talent, incarné par le gardien Rangel Luan et les arrières Jan Gurri et Faruk Yusuf. Granollers est épatant, et rafraîchissant aussi, avec une défense parfois rugueuse mais assez efficace, surtout en deuxième période hier, et fougue qui peut faire vaciller des équipes plus expérimentées.

Antonio Rama Garcia (Entraineur Fraikin BM Granollers)

Avec le soutien de supporters très chauds, le BM Granollers a réussi à prendre le dessus face à une équipe de Göppingen qui, sur le papier et avec son expérience (Kneule ou Schiller jouaient leur quatrième Final Four), partait favorite. « Nous avions besoin de beaucoup de motivation pour défendre face à ce type de joueurs, plus costauds, plus grands, plus lourds que nous, a souligné le coach d’origine galicienne en conférence de presse. Nous avions besoin de rester rapides, de rester solides, de rester ensemble et tout le monde dans la salle nous a aidé. Les joueurs ont bien défendu, nous sommes restés à l’aise dans ces situations, et nous avons pu jouer des contres et marquer des buts rapides, et ce public qui était debout et nous a poussé, c’est plus de motivation pour nous et nous en avions besoin. »

Berlin sur le papier plus fort et plus expérimenté

Jacob Tandrup Holm (Fuchse Berlin)

Après avoir fait tomber Flensburg et Göppingen dans cette même Flens Arena, la question était évidemment sur toutes les lèvres hier soir : Granollers peut-il continuer sur sa bonne série et faire tomber une troisième équipe allemande à nouveau à la Flens Arena ? « Lors du tirage des demi-finales, tout le monde voulait jouer contre nous, mais on est maintenant ici, en finale », rappelle le capitaine emblématique Antonio Garcia. De fait, les Berlinois ne pourront pas être surpris pour la finale. Jaron Siewert est resté dans la tribune à côté des fans de Granollers pour la première mi-temps hier, et a pu voir en vrai ce qu’il connaissait probablement déjà sur l’équipe catalane. Le jeune coach de 29 ans dirige une équipe plus forte sur le papier, qui a montré encore face à Montpellier l’étendue de sa qualité et de son expérience. Les mots du manque d’expérience par rapport à Berlin sont d’ailleurs revenus dans plusieurs bouches à l’issue de la première demi-finale côté héraultais.

Antonio Garcia Robledo (Fraikin BM Granollers)

« Berlin c’est une super équipe, une équipe construite pour gagner le championnat allemand, l’European League, pour jouer la Ligue des champions, reconnaît Antonio Garcia. On a la chance de jouer contre les plus grandes stars, mais on va tout faire pour les battre. » Mathias Gidsel, Hans Lindberg, Jacob Holm et leurs partenaires n’ont pas pour habitude de prendre leurs adversaires de haut, et ont surtout soif de titres. De quoi donner l’impression d’une marche encore plus haute pour Granollers ? « On a montré cette année qu’on pouvait tout faire », concluait hier Antonio Garcia. La finale de ce dimanche promet d’être un sacré affrontement.

Mickaël Georgeault avec Antoine Piollat, à Flensburg

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