Recherche

Pas de résultat

Veuillez taper au moins 3 caractères...

D2F

Les relégations de Mérignac et Celles-sur-Belle confirmées en appel, Bouillargues maintenu en D2F

, par Reistad

ST MAUR / MERIGNAC

La commission d’appel de la Commission nationale de contrôle et de gestion (CNCG) a tranché : Mérignac et Celles-sur-Belle évolueront bien en Nationale 1 féminine la saison prochaine. Malgré leurs recours, les deux clubs, qui avaient sportivement validé leur maintien en Ligue Butagaz Énergie (pour Mérignac) et en Division 2 féminine (pour Celles), ont vu leur relégation administrative confirmée. En revanche, Bouillargues a reçu le feu vert pour poursuivre en D2F.

Mérignac ne renonce pas

Pour le MHB, la confirmation de la décision de rétrogradation est un nouveau coup dur. Fin juin, la CNCG avait prononcé une relégation en Nationale 1F, pointant un défaut dans la transmission de documents financiers. Le club girondin assure pourtant que les pièces manquantes « ne nous avaient pas été demandées formellement avant le passage devant le jury d’appel », précisant qu’un des deux documents devait justement être transmis avant le 31 juillet, soit postérieurement à la décision.

Le club déplore « la sévérité d’une décision qui laisse un profond sentiment d’injustice », alors même que la CNCG souligne dans sa notification que « le budget actualisé présenté pour la D2F apparaît structuré et cohérent ». Mérignac a d’ores et déjà annoncé qu’il allait saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour tenter d’obtenir une réintégration au niveau D2F.

Celles-sur-Belle également relégué

Même sort pour le HBC Celles-sur-Belle. Sanctionné le 3 juillet d’une relégation administrative en Nationale 1F, le club deux-sévrien avait formulé un appel, dont le résultat est tombé le 28 juillet au soir : la descente est confirmée. Dans un communiqué publié le lendemain, le club a exprimé sa déception tout en maintenant l’espoir d’un recours : « Nous étudions actuellement toutes les options qui s’offrent à nous, notamment un éventuel recours auprès du CNOSF. Aucune décision n’a encore été arrêtée à ce jour. »

Déjà touché par une relégation administrative en 2023, puis par une pénalité de sept points infligée en mars 2025 pour raisons financières, le club se retrouve désormais en Nationale 1F, niveau où évoluait son équipe réserve. Une situation critique qui soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir du handball à Celles-sur-Belle.

Bouillargues souffle enfin

À l’inverse, le Bouillargues Handball Nîmes Métropole peut respirer. Après des semaines d’incertitude, le club a obtenu confirmation de sa présence en D2F pour la saison 2025-2026. Les Bouillarguaises, qui craignaient elles aussi une sanction financière ou administrative, voient finalement leur situation régularisée et peuvent désormais se projeter sur la saison à venir.

Ces relégations administratives soulèvent de nombreuses questions. La CNCG fait-elle preuve d’une sévérité excessive, ou ces sanctions révèlent-elles au contraire la fragilité structurelle de certains clubs et, plus largement, celle de l’organisation du handball féminin ? La capacité des instances à accompagner durablement les clubs dans leur développement et leur mise en conformité interpelle. À quelques semaines de la reprise, le doute plane toujours sur la composition du championnat de Division 2 féminine.

Prochain match TV

Team Esbjerg

16:00

Dim. 7 Sep.

Metz Handball

Voir le programme TV
0 0 votes
Évaluation de l'article
6 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Aritz
Aritz
15 heures il y a

LFH Expérience, Dans le relevé de décisions du CA des 21 et 22 mars 2025, Jean-Marie BRINON, Président de la CNCG, « estime qu’une réflexion est à conduire sur le modèle économique des clubs compte tenu d’un environnement extrêmement contraint et imprévisible ». Effectivement, le handball féminin, écosystème hétérogène, présente une forte dispersion des clubs en termes de moyens, d’expérience, de disparité des enceintes sportives, de potentiels clients et/ou de concurrence d’autres sports à forts pouvoirs d’attraction. Un secteur d’activité constitué de sociétés sportives à l’équilibre financier précaire. Sous-capitalisées, en manque de visibilité et de maturité, les organisations (pour celles qui s’y adossent) souffrent également des difficultés des Collectivités Territoriales à financer le sport professionnel. A ces mécaniques structurelles, s’ajoutent des dynamiques plus conjoncturelles, entre autres la volatilité des partenaires qui ont une propension à sabrer le budget communication quand leur entreprise rencontre des difficultés. La « super commission » LFH fonctionne sous tutelle de la FFHB. Son pilotage est assuré par des permanents dénués de vision stratégique et atteints de myopie entrepreneuriale. Une gouvernance inadaptée aux réalités du sport business (1). Le sauvetage de l’écosystème LBE passe effectivement par la consolidation des modèles économiques des clubs et, le renforcement du niveau d’exigence du cahier des charges d’accession à la LFH. Mais aussi, par la professionnalisation de la LFH via une « société de clubs » (2) en charge de la stratégie commerciale et visuelle de la discipline. Cette structure de substitution, requière une gouvernance conjointe FFHB/Présidents de clubs (représentants des clubs actionnaires et accélérateurs du déploiement de la vision stratégique). Un biais pour adosser le pilotage à de véritables professionnels rompus au business, au monde de la rationalité, de la productivité, de la performance, du « retour sur investissement », de la stratégie économique et financière, de la conquête des marchés cibles que constituent les partenaires et les supporters auxquels il faut vendre le produit « spectacle sportif » (3). La création d’une « société de clubs » ? Un projet disruptif en lieu et place de l’actuelle LFH pour prendre les manettes du chantier économique et visuel. En somme, la transformation du handball féminin français nécessite une approche audacieuse, innovante, centrée sur la professionnalisation et l’adaptation aux réalités du marché. Un défi ambitieux mais essentiel pour, assurer la pérennité et le développement de cette discipline, satisfaire l’accroissement du niveau d’exigence des partenaires en termes de rendement par € investis. Pour sauver le Handball féminin de clubs, il y a une autre solution : C’est la création, sous l’égide de l’EHF, d’une Super Ligue Européenne fermée en lieu et place de l’actuelle CL et le retour des clubs français qui n’y participent pas au statut amateur. Cela n’impacterait pas les joueuses de l’EDF qui ont migré dans les meilleurs clubs européens. Le handball féminin professionnel français est à la croisée des chemins : La première alternative vise à faire progresser collectivement l’ensemble des clubs de LFH (4) pour préserver l’équilibre et l’intégrité des compétitions. La seconde conforte le trend actuel et la politique de renoncement de l’autorité de tutelle qui consiste à, via la CNCG, corseter les clubs sans leur offrir de solution de sortie par le haut ! Pour mémoire, un projet sportif peut être comparé à un projet d’entreprise, ce qui implique d’avoir une vision à long terme et un cap, ce qui impose d’avoir une vision à moyen terme avec un vrai projet structurant et un projet à court terme avec des actions immédiates à mettre en œuvre.

(1)   Gouvernance, invisibilité, inculture du « secteur marchand », rupture d’équité avec les clubs européens…/…. La LFH/LBE organise sa propre impuissance et celle de ses représentants en CL. Incapable de promouvoir le produit LFH/LBE et, de contribuer à la croissance des C.A. respectifs des clubs (absence de trading, de droits TV), ses Dirigeants ont choisi de tenter d’assurer l’équité sportive sans dérive financière.

(2)   Les clubs de la LFH seraient les actionnaires de cette société. Une manière de s’impliquer dans le pilotage de la marque, du produit et de l’écosystème.

(3)   Les Présidents de clubs, majoritairement chefs d’entreprises, semblent désignés pour injecter de l’intelligence économique et du savoir-faire opérationnel dans cette société.

(4) Le gap budgétaire entre les 2 clubs qui bénéficient de revenus européens et les autres tue l’équité de ce championnat et dégrade sa valeur économique.  

fan des dragonnes
fan des dragonnes
14 heures il y a
Répondre à  Aritz

si on parle de collectivitées locales dans le cas de Merignac, force est de constater que lesdites collectivités ont fait une croix sur 65 millions de dettes des girondins de Bordeaux. et se desengagent pour moins de 500 000 euros.pour un club FEMININ de handball, en LBE. à Vomir.

Aritz
Aritz
13 heures il y a
Répondre à  fan des dragonnes

« Selon que vous serez puissant, ou misérable………. » Jean de la Fontaine.

martial
martial
8 heures il y a
Répondre à  Aritz

Ce texte est sacrément juste et très clair. Il semble évident relégation après faillite que le modèle ne tient pas. En l état des finances publiques et privées et des perspectives quasi nulles de promotion d un sport féminin… il me semble que l option consistant a sortir du modèle professionnel pour les filles est inévitable en conservant quelques clubs pour l elite dans une division ou deux européennes élargies. Brest. Metz. 1 ou 2 clubs dans l antichambre et zou.
Sauf a ce que s engage une vigoureuse action menée par des génies du marketing qui feraient bien de s intéresser aussi a la promotion de notre sport préféré auprès des masses en section masculine…. le hand va tout droit vers une régression . Les collectivités locales sont tenues de soutenir le foot et ne s en dégageront pas. C est trop important. Le basket joue parfois le même rôle car il est très présent dans les quartiers et les retombées sont aussi évidentes. Alors tailler le hand…. c est assez facile et ca n embête que quelques bons bourgeois qui de toute façon ne vont déjà pas au gymnase tres souvent et préfèrent pratiquer en amateur qu être supporters de leur club.
J exagere un peu mais je ne suis pas optimiste.

gerald
gerald
7 heures il y a

Interressant de s’occuper du haut de l’iceberg mais ne pourrait on pas aussi de s’inquiéter de la face cachée de cet iceberg. Les commissions des finances des ligues ne pourraient elles pas aider, conseiller voir interdire la montée en championnats nationaux des clubs régionaux. Car c’est déjà à ce niveau que les difficultés commencent. Et ceci sans être des CNCG bis.

martial
martial
6 heures il y a
Répondre à  gerald

La difficulté est que les ligues et les clubs eux mêmes ont tout intérêt à accompagner les montées de leurs clubs adhérents. C est sportivement génial et extrêmement important pour une ligue d avoir des clubs qui vont bien. Les ligues n ont qu une vue partielle des finances des clubs et ne me semblent pas avoir de compétence financière évidente ni d expertise.
Et les équilibres sont souvent tres instables. Il suffit d un sponsor fort qui se retire pour que des clubs modestes vacillent. La montée représente des coûts d arbitrage, de déplacements avec des nuitée etc et souvent la nécessité de rémunérer un peu les meilleures joueuses, le coach, d avoir un salarié pour gérer la structure. Bref un club qui va bien peut être coule en 2 ou 3 saisons même s il est OK sportivement car les réserves s usent vite et il n y a pas d effet massif sur le sponsoring quand on monte en gamme pas plus qu on ne récupère de revenus en tribunes.
Et pas de manne fédérale type droits tele au foot.
Il n y a juste pas assez d argent en jeu pour que ca soit viable dans de nombreux cas.

6
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x