EdF - Golden League

Les Bleus vont devoir s'adapter

04/11/2015 , par Bertrand Delhomme

Claude-Onesta-France-Republique-Tcheque-Qatar-2015

Dans le cadre de sa préparation à l'Euro 2016 en Pologne, l'équipe de France se retrouve cette semaine, et pour la première fois depuis son titre mondial décroché au Qatar, pour le premier round de la Golden League. Avant de prendre l'avion direction la Norvège en fin de matinée, Claude Onesta est revenu sur les différents sujets gravitants autour des Bleus.

C'est un vent de fraicheur qui souffle sur cette équipe de France new look qui s'apprête à défier cette semaine le Danemark (jeudi), l'Islande (samedi) et la Norvège (dimanche). Avec les arrivées de Baptiste Bonnefond, Olivier Nyokas, Benoît Kounkoud et les retours de Ludovic Fabregas, Adrien Dipanda et Nicolas Claire, six joueurs parmi les 18 convoqués ont moins de cinq sélections à leur actif. Pas de quoi inquiéter Claude Onesta, "désireux de voir évoluer ces jeunes en condition de match", et qui affirme son désir de travailler pour préparer l'équipe de France aux échéances importantes qui l'attendent sur l'année et demi à venir. Même si le sélectionneur des Experts aurait aimé pouvoir compter sur toutes ses forces, ce dernier voit cependant une opportunité de pouvoir travailler sur la capacité de l'équipe à s'adapter aux absences de certains de ses cadres, en particulier de Nikola Karabatic, habituellement le dépositaire du jeu tricolore. "On a de la chance de ne pas travailler dans l'urgence puisqu'on est qualifié pour les trois compétitions majeures à venir, note l'homme fort des Bleus. Le contexte fait que ceux qui sont plus en retrait habituellement vont avoir du temps de jeu et des responsabilités lors de nos trois rencontres. C'est une formidable opportunité de voir des choses que l'on ne peut pas voir d'habitude. Certains vont peut être griller des atouts, d'autres vont au contraire se révéler, et cela peut nous être bénéfique pour la suite".

"Des équipes qui vont jouer leur vie"

Face à des adversaires du calibre du Danemark, de la Norvège et l'Islande, les Bleus s'apprêtent à disputer trois tests de haut-niveau en quatre jours. "Un match de trop" selon Claude Onesta qui admet que la cadence infernale imposée aux joueurs depuis le début de la saison peut être problématique. L'effectif tournera, et les 18 joueurs convoqués auront du temps de jeu, de quoi pouvoir réaliser un véritable état des lieux des forces en présence à moins de trois mois de l'Euro. Car en Pologne, les Experts remettront l'un de leurs trois titres en jeu, et nul doute que leurs adversaires seront déterminés à l'idée de freiner un peu l'hégémonie des partenaires de Daniel Narcisse. "On va avoir en face de nous des équipes qui vont jouer leur vie" concède le sélectionneur français. "Il peut y avoir un degré de détermination différent, sachant que nos adversaires vont aussi jouer leur qualification pour les JO. Mais, de notre côté, l'Euro ne sera pas un laboratoire et on va s'y rendre avec la meilleure équipe possible", précise Onesta. Avant d'ajouter : "comment demander à un joueur de rester au chaud chez lui, si je demande à son frère de venir se peler en Pologne en janvier ?".

"Il n'est pas l'objectif de l'équipe de France pour l'avenir"

Jerome-Fernandez-France Sur le cas Jérôme Fernandez, Claude Onesta a mis les choses au clair : "il n'y a pas de problème entre lui et moi. Nous sommes en construction pour les résultats de demain, et il n'est pas l'objectif de l'équipe de France pour l'avenir". Quel rôle alors pour le meilleur buteur de l'histoire des Bleus ? Réponse du sélectionneur : "Il peut rendre des services tant que de son côté il répond présent. Dès lors que j'ai su qu'il pouvait nous aider pour ce stage notamment dans l'accompagnement des jeunes, je l'ai appelé.". Jérôme Fernandez peut-il croire en une participation à l'Euro ? Pour Onesta, "si l'effectif est au complet, il ne participera pas aux prochaines compétitions majeures." Sujet clos donc. Reste à savoir qui portera le brassard de capitaine pour les prochaines sorties de l'équipe de France. Pour le chef de file des Experts pas de doute, c'est Thierry Omeyer (322 sélections) qui prendra le relais de l'actuel joueur du PAUC.

Pour terminer, Claude Onesta est revenu sur son avenir avec l'équipe de France : "Qui va être capable de me dire que j'emmerde tout le monde lorsque cela arrivera ?" a-t-il questionné. On imagine mal le sélectionneur des Bleus tirer sa révérence avant le Mondial 2017 en France, mais pour lui, l'important est de "ne pas empêcher l'évolution nécessaire de l'équipe. Mon rôle a évolué au fil des années, et aujourd'hui je suis plus dans la gestion du groupe, des égos, des générations, que sur les questions techniques qui sont parfaitement gérées par les personnes qui m'entourent". Pour conclure, Claude Onesta terminera sa conférence par : "Ma seule ambition est de changer le monde". Rien que ça.