Gaëlle Le Hir quitte le NLA accomplie

Capitaine exemplaire de ce NLA neo-européen, la Bretonne Gaëlle le Hir quittera les Roses à l'intersaison. Non sans émotion, mais avec l'apaisement d'une mission accomplie.

La qualification pour l'Europe, les adieux au public du Vigneau... Cela a été un vrai feu d'artifice malgré une défaite cette der en rose!

Gaëlle Le Hir : "C'est  certain! Emotionnellement ça a explosé de partout (rires)! C'était d'autant plus dur qu'il a fallu que je suive cela des tribunes car je me suis blessée à l'entrainement jeudi dernier. Pour les nerfs c'est juste l'enfer, soixante minutes sous stress constant. Manquer un match aussi important a été atroce psychologiquement mais la finalité est parfaite. On peut tirer notre chapeau à notre jeune gardienne Melanie Gelot (qui, après sept années, quittera le club pour Celles-sur-Belle, NDLR) : si le NLA joue l'Europe la saison prochaine, elle y est pour beaucoup. Sans cet ultime arrêt, il ne nous restait que nos yeux pour pleurer...

Finalement, en jetant un coup dans le rétro, ce match est le résumé de toute une saison : difficile, intense et avec une fin heureuse. Pour ce dernier tour de piste avec le maillot rose, vous êtes passées par tous les états...

GLH : Ca a été un peu dingue oui... Epuisant, aussi, mais on a, je crois, toutes appris de cette saison. Une chose est sûre, on s'est battues jusqu'au bout à chaque fois. L'entame a été douloureuse car chaque week-end, on rentrait bredouille pour un ou deux buts. Caler perpétuellement aurait pu ne pas être digéré mais on a continué à travailler, sans jamais se relâcher. Cela a fini par payer, malgré les remous...

La sérénité n'a en effet fait partie de la recette de cette deuxième exercice dans l'élite.

GLH : Il y a des années comme ça, à peiner à trouver le rythme de croisière alors que tout est réuni sur le terrain. La solution, on l'a puisée au fond de nous, pour l'équipe... même si le président pense que ce sont ses sorties médiatiques qui ont reboosté le groupe. On a eu pleinement conscience depuis le début de tout ce qu'il y avait à faire et ce qu'il fallait débloquer sur le terrain. On a prouvé que l'on pouvait regarder dans les yeux les grosses cylindrées, on y a toujours cru. Décrocher les playoffs et peut être plus est toujours resté notre objectif. La mission est réussie, je leur souhaite de vivre une saison aussi forte derrière.

"Je pars de Nantes accomplie"

Vous faites preuve d'une étonnante quiétude à l'orée de tourner un chapitre de votre carrière!

GLH : Oui car je pars de Nantes accomplie. J'ai connu tellement de belles choses ici en quatre années. La montée en LFH, évidemment, forgée avec une vraie bande copines, le maintien l'an dernier et là, partir en jouant les playoffs et décrocher l'Europe... Que pouvais-je espérer de mieux? Je suis une capitaine heureuse, comblée sous ce maillot. Mais de nouvelles aventures tout aussi excitantes m'attendent maintenant... même si les vacances ne vont pas être de trop!

Avant de vous envoler vers les plages de sable fin, évoquons un autre littoral plus remuant avec ce retour dans vos pénates brestoises. La Gaëlle qui a quitté l'Arvor 29 a-t-elle beaucoup changé?

GLH : Je ne crois pas, même si évidemment j'ai progressé dans mon handball et ce n'est pas fini, car je sais que je vais travailler avec un coach qui va beaucoup m'apporter (elle a paraphé un contrat de deux saisons, NDLR). Le Brest Bretagne Handball, comme il s'appelle désormais, a lui aussi changé. Le Finistère est une vraie terre de handball avec une ferveur incroyable autour de son équipe de handball féminin. A Nantes il est difficile d'exister dans le concert foisonnant de l'élite. Cela a motivé évidemment mon choix, outre celui du superbe projet de retrouver l'élite... mais aussi ma famille et tout mon environnement. J'ai hâte de mettre toute mon énergie et mon envie, comme je l'ai fait pour chaque match au NLA. Et vivre de nouveaux beaux moments.