Recherche

Pas de résultat

Veuillez taper au moins 3 caractères...

All - J17

Rhein-Neckar marque les esprits

, par Lanfillo

Source : Twitter Rhein-Neckar Löwen

C'est la mi-saison en Bundesliga. Dans le choc de la dix-septième journée du championnat d'Allemagne, Rhein-Neckar a étrillé Berlin et s'est emparé du même coup de la tête du classement. Grâce notamment à un bon Kentin Mahé, Flensburg a gagné, tandis que Kiel intègre le top 5 et Melsungen est battu à domicile.

Le match de la semaine : Rhein-Neckar Löwen – Füchse Berlin

Voilà une rencontre particulièrement attendue en Allemagne : Berlin, leader depuis plusieurs journées, dans la salle du champion en titre, Rhein-Neckar. Un énorme choc entre les deux premiers du classement. Mais le duel entre les Renards et les Lions a vite paru déséquilibré, en faveur des locaux. La SAP-Arena et ses 10.500 spectateurs a eu droit à une véritable démonstration de ses favoris. Une exclusion temporaire très rapide d'Erik Schmidt (3') et quelques arrêts de Mikael Appelgren permettent à Rhein-Neckar de prendre trois buts d'avance tôt dans la partie (4-1, 6'). Berlin résiste dans un premier temps. Fabian Wiede, incertain avant le match, entre sur le terrain pour donner un nouveau souffle à l'attaque et remplacer un faible Marko Kopljar. L'international allemand marque (6-4, 12'), et Berlin a ensuite un ballon pour recoller à un but. Mais la balle est perdue, et sur l'action suivante, Andy Schmid délivre une passe improbable pour Hendrik Pekeler qui redonne trois buts d'avance à Mannheim (7-4, 13'). Le début d'un gros passage à vide pour les Füchse qui encaissent un 4-0 (10-4, 16'). Les joueurs de la Capitale prennent l'eau en défense. Velimir Petkovic tente bien de mettre en place une stricte sur Andy Schmid, mais les résultats ne sont pas à la hauteur puisque Mads Mensah et Alexander Pettersson sont eux aussi en grande forme. En plus de cela, Mikael Appelgren est dans un grand soir. Le match tourne à la démonstration, avec dix buts d'avance avant la mi-temps (17-7, 27').

Alors que l'écart est important à la mi-temps (18-9), on se dit que Berlin ne peut que faire mieux en deuxième période, qu'un sursaut d'orgueil permettra aux hommes de Petkovic de réduire l'écart. C'est tout l'inverse qui se produit. Le manque d'inspiration de Steffen Fäth (0/6 au tir!) et de Paul Drux (photo) à la mène crève les yeux. Petar Nenadic est absent pour suspension, certes, mais il faudra s'habituer à jouer sans lui, puisqu'il quitte le club en janvier... Fabian Wiede (7 buts) et Stipe Mandalinic sont un peu mieux, même si le premier nommé perd trop de ballons importants. Quant au pivot, Erik Schmidt est complètement pris par la défense de Mannheim. Hors du coup, il laisse sa place à Rolando Urios, fils de son père éponyme (international espagnol dans les années 2000), qui découvre la Bundesliga à 18 ans, avec plus ou moins de réussite (2/4 au tir). Défensivement, à Berlin, c'est le néant. Schmid et Mensah ne sont pas systématiquement attaqués lorsqu'ils arment à 9 mètres. Marko Kopljar est complètement à côté de ses pompes, Jakov Gojun n'est pas dans son meilleur jour. Trop souvent abandonné par sa défense, Silvio Heinevetter ne peut pas faire grand-chose... Après 35 minutes de jeu, Petkovic pose déjà son troisième temps-mort. Mais l'écart gonfle, jusqu'à quatorze buts d'avance pour Rhein-Neckar (26-12, 41').

A ce moment, Berlin réagit enfin, et marque quatre buts d'avance, profitant d'une pression un peu moins importante de la défense des locaux (26-16, 44'). Le coach Nikolaj Jacobsen pose un temps-mort, furieux de voir ses ouailles se relâcher. Remobilisés, les Löwen poursuivent leur récital composé d'une défense fantastique, en 5-1 avec Hendrik Pekeler avancé et Gedeon Guardiola en patron juste derrière. Mikael Appelgren est mis dans les meilleures conditions pour faire des arrêts, mais le Suédois gagne aussi des duels tout seul comme un grand, et livre une prestation majuscule avec 20 arrêts (46,5%). La vitesse en contre-attaque permet à Rhein-Neckar de marquer beaucoup de buts, surtout que Gudjon Valur Sigurdsson (photo) est adroit en plus d'être rapide et réactif (10 buts dont 3/3 pen.). Après un nouveau but de l'Islandais (31-19, 51'), les « oh, wie ist das schön ! » (« oh, que c'est beau ! »), chant de la victoire par excellence en Allemagne, résonnent dans la SAP-Arena. Après un écart maximal de 15 unités (36-21, 57'), Rhein-Neckar s'impose largement (37-23) et marque les esprits. Les Löwen ont joué parfaitement, alors que Berlin n'a pas été à la hauteur du rendez-vous. Jeudi prochain, ce sera Flensburg qui se déplacera à la SAP-Arena, pour un nouveau gros choc. Qu'on espère avec un peu plus de suspense...

Flensburg et Hanovre gardent le rythme

Crédits : SG Flensburg-Handewitt / Source : Twitter SG Fle-Ha

Flensburg, justement, a été inquiété dans la salle de Wetzlar. Le HSG, équipe du ventre mou, livre une première mi-temps de grande qualité en défense, avec un gros match de Benjamin Buric, futur Flensburger (14 arrêts au total). Wetzlar est en tête à la pause (11-9). Mais au retour des vestiaires, Flensburg égalise par Kentin Mahé (13-13, 41'). Le Français (4 buts, photo), entré en jeu en deuxième période, apporte plus de vitesse dans le jeu du SG qui prend le dessus aussi avec une défense plus dure, qui n'encaisse que huit buts en deuxième période. Flensburg prend ensuite l'avantage et gère bien la fin de rencontre pour s'imposer sur le score de 19-24. Flensburg profite de la défaite de Berlin pour passer deuxième, et prépare ainsi le déplacement à Rhein-Neckar de la meilleure des manières.

Hanovre aussi a gagné. Le TSV recevait Hüttenberg, premier non-relégable, et a maîtrisé son sujet sans trembler (32-25). Casper Mortensen a été particulièrement précieux (13 buts dont 8/9 pen.), alors que Hüttenberg, privé de son demi-centre Dominik Mappes, n'a jamais vraiment pu inquiéter les Preux chevaliers. Quatrième, Hanovre reste à deux points du leader.

Kiel entre dans le top 5

Autre petit événement du week-end : Kiel, favori au titre en début de saison mais longtemps décevant, réintègre le top 5 pour la première fois depuis le tout début de la saison. Le THW s'est imposé à domicile face à Minden (30-27), une équipe qui s'affirme comme particulièrement difficile à manier après avoir accroché Hanovre la semaine dernière. Jamais devant au score après la neuvième minute (4-5), le GWD est néanmoins resté au contact des Zèbres (17-16, 32'), qui n'ont pas réussi à avoir plus de quatre buts d'avance en deuxième période. Le match livré reste néanmoins sérieux et permet à Kiel de se replacer. Les hommes d'Alfred Gislason sont à cinq points du leader.

A égalité de points avec Kiel, Leipzig reste aussi dans le bon tempo. A domicile face à Gummersbach, le SC DHfK a dû livrer une belle bataille. Malmenés en première période (7-10, 23'), les Saxons parviennent à faire la différence en fin de match alors que le VfL est bien dans le match à dix minutes de la fin (20-20, 49'). Pour son retour de blessure, le capitaine Jens Vortmann est décisif en fin de rencontre avec 5 arrêts en 13 minutes (50%) et Leipzig s'impose pour son dernier match à domicile de l'année civile (27-24). Avec 23 points, André Haber a plus que rempli sa mission avant de repasser adjoint derrière Michael Biegler qui prendra le poste d'entraîneur principal en janvier.

Kiel et Leipzig profitent du fait que Magdebourg n'ait pas joué cette semaine (son match contre Stuttgart, remporté 34-26, a été joué en septembre pour cause de Mondial féminin), mais aussi du faux-pas de Melsungen pour grimper au classement. Le MT recevait Göppingen, équipe inconstante par excellence et qui brille généralement contre les gros. Melsungen est en tête en première période (15-13, 30'), mais commet beaucoup trop d'erreurs en deuxième période. Privé de contres en première mi-temps, Göppingen profite des opportunités et de la vitesse de ses ailiers pour passer devant (17-19, 38'). Melsungen se bat pour rester dans le match (22-23, 51'), mais par ses ailiers Marco Rentschler et Marcel Schiller (photo), Göppingen reste solide et s'impose au bout d'un match assez abouti (27-30). Frisch Auf fait le trou sur le bas du classement, Melsungen passe à la septième place.

Statu quo en bas de classement

Pas de révolution dans le bas du classement. Avec la victoire de Göppingen, un groupe de six qui ferme la marche se dessine clairement. Et contrairement à l'année dernière, Lemgo ne fait pas partie de ces équipes qui craignent pour leur maintien. Le TBV affiche une belle solidité cette saison, encore montrée jeudi dans la salle de Lübbecke, dernier du championnat (22-25). Lemgo a fait la différence dans les dix dernières minutes de jeu (20-20, 50'), profitant des exclusions temporaires prises par Lukasz Gierak et le gardien Peter Tatai pour marquer quatre buts d'affilée. Une belle victoire dans le derby de Westphalie Est-Lippe pour Lemgo, qui compte désormais 17 points et devrait passer janvier dans la première partie du classement.

Lübbecke, Hüttenberg, Gummersbach battus, Stuttgart dispensé de match, le mouvement dans le classement pouvait venir de l'affrontement entre Erlangen et Ludwigshafen, qui avait lieu samedi soir à Nuremberg. Erlangen, face à ses supporters, débute bien le match en prenant 4 buts d'avance (10-6, 19'), mais a un niveau de jeu très variable sur le match. Ludwigshafen prend même la tête avant la pause (11-12, 30'). De retour des vestiaires, les Franconiens se remettent dans les meilleures dispositions pour remporter un match crucial (20-14, 46'). Mais le HCE déjoue en fin de rencontre, alors que les Chouettes, longtemps privées de buts par Nikolas Katsigiannis (14 arrêts), n'ont pas paniqué et ont même eu l'occasion de l'emporter. Les hommes de Ben Matschke sont néanmoins ravis d'accrocher un point à Erlangen (22-22), leur premier point pris à l'extérieur cette saison. Ludwigshafen reste dans la zone rouge, à trois points d'Erlangen qui n'arrive toujours pas à s'échapper du groupe qui ferme la marche en Bundesliga.

Retrouvez le classement et le calendrier sur notre site.

Mickaël Georgeault

0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x