LdC (M)
Qui pour succéder au Vardar Skopje ?
La Velux EHF Champions League a repris ses droits hier soir, avec deux matchs avancés de la première journée. Petite revue des forces en présence avant le premier weekend.
L'EHF a peut-être changé le look du site internet de sa compétition phare, lancé un nouvel appel d'offre pour les droits TV et s'apprête à subir les attaques de la nouvelle ligue fermée, peu importe. Cette saison encore, la Champions League sera encore la compétition phare, celle vers laquelle tous les yeux se tournent une fois le weekend venu. Et force est de constater que, plus le temps avance et plus le rapport de force à changé. Si, à une époque, les clubs allemands trustaient les places au Final Four de Cologne, l'an passé, les représentants germaniques en étaient absents pour la première fois. Se dirige-t-on une nouvelle fois vers un scénario identique ? Kiel, Rhein-Neckar Löwen et Flensburg sont déjà à la lutte en Bundesliga, leurs entraineurs respectifs ont déjà commencé à se plaindre des calendriers surchargés et il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'à choisir, ils privilégieront les compétitions domestiques. Les deux clubs du Nord, qui figureront dans le groupe B avec le Paris Saint-Germain, devraient logiquement se battre pour la troisième, voire la quatrième place derrière Veszprem, Kielce et le favori parisien.
Quelle place pour les clubs de l'est ?
Depuis deux ans, les nouvelles puissances du handball européen montrent les muscles et profitent de leurs compétitions domestiques d'un niveau plus faible pour arriver à leurs fins en Champions League. Kielce il y a deux ans, Skopje en juin dernier sans oublier la présence systématique mais jamais récompensée de Veszprem au Final Four, voilà pour les faits. Mais il ne faudrait pas passer sous silence les belles performances de Szeged, quart de finaliste pour la troisième fois consécutive l'an passé et qui fera encore une fois figure d'épouvantail cette saison. Doit-on espérer un scénario similaire ? Pas si sûr, car le Vardar, avec le départ d'Alex Dujshebaev semble en moins bonne posture que la saison passée tandis que Kielce est en pleine mutation, avec un effectif tiraillé entre les nationaux vieillissants (Szmal, Bielecki, Lijewski) et les dernières recrues bien plus vives mais manquant encore d'expérience (Janc, Dujshebaev, Mamic). A Veszprem, même topo. Ljubomir Vranjes a repris l'équipe cet été, avec son lot de recrues et demandant à son club d'alléger son programme. Cela augmente-t-il les chances pour la Champions League de revenir sur les bords du lac Balaton ? A voir.
Et les clubs français ?
On ne va pas vous faire de dessin, Paris figure bien sûr parmi les grands favoris de la compétition. Le plus grand favori ? Sans doute, oui, puisque la concurrence semble, sur le papier, un peu derrière. Oui, même Barcelone, qui continue à rajeunir son effectif et qui devrait sans doute atteindre sa plénitude la saison prochaine, comme Veszprem ou Kielce, d'ailleurs. Nantes, au même titre qu'un Szeged, par exemple, va jouer le rôle d'épouvantail après avoir atteint les huitièmes de finale pour sa première participation l'an passé. Certes, sur un match, les hommes de Thierry Anti pourraient bousculer tout le monde, y compris Barcelone et Skopje, mais sur le long terme, il va falloir cumuler les compétitions, la fatigue et surtout gagner contre les adversaires à sa portée (Kristianstad, Zagreb, Plock). De son côté, isolé dans les poules du bas malgré un superbe parcours la saison passée (quart de finale contre Veszprem), Montpellier devrait sortir sans encombre du groupe B. Et ensuite ? Suivant l'adversaire, un exploit comparable à celui face à Kielce l'an passé reste tout à fait réalisable. Et pourquoi pas trois clubs tricolores en quart de finale ?
Retrouvez le calendrier entier de la Champions League ici.
Kevin Domas