Toulouse trop brouillon face à Plock

Une semaine après son succès à Irun, le Fénix Toulouse n'a eu d'autre choix que de s'incliner logiquement à domicile pour sa seconde confrontation face à Plock (24-30).

Pour cette 4ème journée, le Fénix Toulouse accueille à nouveau l'un de ses plus coriaces adversaires européens cette saison : les Polonais du Wisla Plock. Cette rencontre est également la dernière d'un début de saison très chargé, après trois déplacements chez les plus gros adversaires du groupe, et tout point pris sera bénéfique en vue de la qualification pour les hommes de Danijel Andjelkovic.

Devant son public, Toulouse tient la comparaison

Le début de match est plutôt défensif, et ce sont les Français qui ouuvrent le score à la troisième minute par une contre-attaque d'Erwin Feutchmann. Mais les Polonais ne sont pas tarder à répondre, et prendre un premier avantage grâce à un très précieux Abel Serdio en pivot (5-6, 12'). Cet avantage, les Blanc et Bleus vont le maintenir face aux Toulousains vécus de noir en leur soirée européenne. À chaque fois que le public toulousain croit en un retour de son équipe, distancé de deux à trois longueurs, Dmitry Zhitnikov ou Lovro Mihic recréent l'écart en un rien de temps (10-13, 26'). Mais comme un miracle, les Occitans vont parvenir à accomplir le come-back dans les derniers instants. Malgré le temps mort de Xavi Sabaté, les visiteurs butent sur un Jeff Lettens précieux et subit un 3-0. Un dernier but d'un excellent Nemanja Ilic, auteur de 7 buts jusqu'ici, remet les deux formations dos à dos à la pause (13-13, 30').

Une attaque toulousaine trop approximative

Erik Balanciaga réouvre le score et ses partenaires semblent bien revenir des vestiaires. Malheureusement, cette impression est de courte durée. Si les Toulousains tiennent un temps, l'attaque va rapidement s'enrayer, et les nombreuses pertes de balles commencent à coûter cher. Et si on ajoute à cela quelques arrêts d'Adam Morawski, des exclusions et des buts encaissés dans la cage vide lors d'infructueuses tentatives de jeu à 7, on voit les Français encaisser un cruel 6-0 qui plie la rencontre (19-19, 40' ; 19-25, 47'). Les Polonais peuvent s'envoler dans une fin de match tranquille, et continuent de talonner Berlin pour la première place de la poule A (24-30, 60').

Toulouse peut sortir de cette rencontre avec des regrets, n'ayant pas montré son meilleur handball. Toujours privés de leurs arrières gauchers, les hommes de Danijel Andjelkovic auront été trop approximatifs ce soir pour espérer un résultat face à l'armada polonaise. Le Fénix démarrera la semaine prochaine une nouvelle partie de son championnat face à des adversaires plus abordables et concurrents directs à la qualification. Et cette nouvelle page commencera à s'écrire à domicile, avec la réception des Slovaques de Presov mardi prochain.

G. Vieira : "Ça va être dur contre le premier comme contre le dernier"

Gonçalo Vieira : "Après un match comme ça, on pourrait se trouver des excuses, se dire qu'on a joué il y a deux jours, qu'on a beaucoup enchaîné... mais on a surtout fait beaucoup d'erreurs. Certes Plock peut être une équipe plus forte mais tout le monde voulait gagner ce match, et même face à une équipe avec de plus gros gabarits on a nos armes pour l'emporter. Mais on a perdu beaucoup de ballons, peut être manqué un peu de concentration... et c'est compliqué de gagner dans ces conditions dans cette compétition. Maintenant, on ne veut pas regarder les matchs qui viennent comme s'ils étaient moins difficiles. On va avoir besoin de points et on connaît ce championnat, on sait que ça va être dur contre le premier comme contre le dernier. Donc on reste concentrés jusqu'au bout et on va essayer de faire de bons résultats avant les vacances."

Jeff Lettens : "Je suis dégoûté parce que ce match on le perd tout seuls. Je ne veux pas faire mon coup de gueule mais je suis frustré, parce qu'on est compétiteurs, et il y a des manières de perdre mais là on a la sensation d'avoir été sur le terrain et d'avoir subi, c'est ça le sentiment qui règne. Quand on doit gérer des ballons pour passer devant on les jette en cherchant le pivot, on prend je ne sais pas combien de buts dans la cage vide, des passes qui ne sont pas à 100%, ... Donc oui on peut se dire qu'ils sont très forts dans les duels, mais il faut aussi regardé ce qu'on a jeté en attaque, parce que je pense que l'éclat se fait là. Nous on insiste, on refait les mêmes erreurs pendant qu'eux perdent moins de ballons que nous, et logiquement on perd le match. Je suis frustré parce qu'on se bat toute la saison pour l'Europe et en 5 minutes on se gâche un match face à Plock, alors que je pense qu'on était capables de tenir plus longtemps. En championnat on se dit pareil, on était à -7 à la pause à Cesson, on doit mieux gérer face à Limoges, et on se dit toujours ce qu'il faut faire mais maintenant il faut agir aussi. À Saran il ne faudra pas qu'on manque notre début de match, et on va recevoir Montpellier qui est pas très bien en ce moment, et il ne faudra pas se dire qu'on ne peut pas gagner parce que c'est Montpellier. Et en Ligue Européenne, ce serait trop facile de se dire que c'est face à Presov ou Winterthur que ça va se jouer, parce qu'on aura aussi plus de pression contre eux que contre Plock."

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À Toulouse, Antoine Piollat