Veszprem - PSG, duel au sommet

C'est LE match qui devrait décider de la première place du groupe A. Après avoir emporté six de ses sept premiers matchs, le PSG se déplace à Veszprem avec la ferme intention d'y réaliser quelque chose.

Après s'être imposé dans la cathédrale du handball allemande il y a quelques semaines, les Parisiens se déplaceront dans un autre temple sacré du handball européen demain. La Veszprem Arena et ses 5.000 spectateurs en fusion, où le club hongrois est invaincu depuis maintenant deux ans et demi. Et les derniers à s'y être imposés étaient Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, sous le maillot du THW Kiel. Les deux Experts, excellents au match aller, aimeraient bien renouveller leur exploit pour s'ouvrir l'autoroute vers Cologne. Car c'est bien de cela dont il s'agit, même si Noka Serdarusic s'en défendait mercredi. Le PSG, en cas de victoire demain, ne devrait pas, sauf contre-performance exceptionnelle, passer à côté de la première place du groupe, qui rime avec pas de huitième de finale, avec quart de finale abordable et donc presque avec billet pour le Final Four. En même en cas de défaite, tout ne serait pas remis en cause puisque Veszprem devra encore se déplacer deux fois en Allemagne, à Kiel et à Flensburg avant la fin de la phase de poules, où ils seront attendus de pied ferme.

Le match en lui-même, devrait être un poil différent de l'aller, où le PSG s'était imposé de deux buts (29-27). Nikola Karabatic est remis de sa blessure au coude et ne devrait pas jouer que vingt minutes, avant de se faire expulser à un quart d'heure de la fin, et Xavier Barachet, auteur du but vainqueur, pourrait même être de retour. Il n'y a néanmoins pas de précipitation, quand on voit que sans lui, ses copains ont quand même dominé Kiel deux fois en dix jours. Le changement majeur devrait avoir lieu dans les rangs hongrois, puisque Laszlo Nagy, touché à un doigt a fait son retour le weekend dernier face à Celje. Son absence lors de la première manche avait fait beaucoup de mal à Veszprem, contraint de faire confiance à Peter Gulyas. "Veszprem est une équipe très compliquée à battre, encore plus à domicile" disait Thierry Omeyer la semaine passée. "En plus, ils ont récupéré Laszlo Nagy ce weekend, ce qui en fait une équipe encore plus dangereuse. Mais on va tout faire pour aller gagner là bas".

Montpellier, deux matchs très importants

Pour Montpellier aussi, la victoire est impérative mais tout simplement pour continuer à exister dans cette Champions League. Sixième avec quatre points, le MHB est à égalité avec les Suédois de Kristianstad et talonné par les Danois de Kolding. Deux équipes où elle devra se déplacer dans les prochaines semaines. Mais en attendant, c'est bien la rencontre face aux Hongrois de Szeged qui les intéresse. Le match aller avait été une sombre affaire, d'où les Héraultais étaient sortis défaits d'un petit but (27-28). Certains avaient crié à l'arnaque arbitrale, et on peut presque les comprendre, même si José Manuel Sierra avait sorti un ou deux ballons décisifs, sans l'aide d'un quelconque sifflet. "Parce qu'on aurait dû gagner ou faire match nul là bas ne veut pas dire que cela va être simple dimanche" disait Michaël Guigou hier soir, après la défaite face à Toulouse (32-34). "On n'est pas bien, on patine en ce moment". Il faut dire que les circonstances ne plaident pas pour les Montpelliérains. Alors qu'il revenait en pleine forme, le meneur de jeu Diego Simonet s'est reblessé et ne devrait pas revoir les parquets avant 2016. Et quand Simonet n'est pas là, et même si Vid Kavticnik assure sur le poste de demi-centre, ce n'est pas la même chose. Si en plus, comme hier, la défense est aux abonnés absents, cela devient compliqué. Et pourtant, de la défense, il en faudra pour contre Dean Bombac, le demi-centre slovène qui avait fait à peu près ce qu'il voulait à l'aller. Avec deux victoires sur les deux prochains weekends, Montpellier aurait neuf orteils en huitième de finale. Il serait bon de ne pas rater la marche...

Kevin Domas