"Il nous manquait un autre visage"

Johannes Marescot (Chambéry) : On savait que Berlin allait être une très très grosse équipe en confiance, arrivant premier de la bundesliga. Défensivement on aurait pu faire un peu plus, même si on prend pas beaucoup de but. En attaque on a trop péché, surtout au niveau du tir et des ballons perdus bêtement. On est peut-être pas passé à côté, mais ce qui est sûr c'est qu'on ne s'est pas fait plaisir. On s'était dit qu'on voulait se faire plaisir, n'avoir aucun regret... On va en avoir des choses à se dire et des regrets. Mais on va essayer de reprendre ce retard qu'on a pris aujourd'hui.

Ivica Obrvan (Entraîneur Chambéry) : Ce soir nous avons joué le champion du monde des clubs. On a commencé avec une excellente défense et un gardien incroyable. On a trois, quatre situations pour mettre un écart de plus, seulement nous avons joué avec beaucoup de stress et manqué des buts avec pourtant de bonnes situations. Résultat, nous sommes à quatre buts derrière à la mi-temps. On recommence avec toujours une bonne défense et une attaque plus intéressante. On aurait pu revenir à égalité... On a perdu le match et maintenant on doit repartir sur Créteil, très important pour nous. En ce moment, ma concentration va sur Créteil, et les trois jours de récupération. Berlin, c'est fini, jusqu'au match de Créteil.

Yann Genty (Chambéry) : Il nous manquait un autre visage. On a trop vite baissé la tête parce qu'on trouvait pas les solutions en attaque. On est plusieurs à se dire qu'on a pas reconnu l'équipe. L'année dernière, j'avais presque pas fait d'arrêt contre eux et pourtant on était toujours dedans. On avait ce grain de folie, cette hargne pour les déstabiliser. Ce soir on ratait un but, on regardait nos chaussettes, on en prenait un, on repartait tête baissée... On a rien à perdre ! Tout le monde le dit : ils sont champion du monde, ils ont battu le PSG ! Qu'est-ce qu'on a à perdre de jouer plus vite, de jouer plus hargneux ? L'avantage, c'est qu'on prend pas une « doudoune » et on les maintiens à 25 buts. C'est important pour le retour, si on met ce grain de folie, pourquoi pas passer. C'était plutôt triste ce soir. Trois buts c'est pas insurmontable, oui. Mais c'est là-bas. C'est l'avantage d'avoir pris que 25 buts, mais on en marque 22. Après... Ils sont à un autre niveau avec de l'expérience, on l'a vu. Mais c'est pas insurmontable, ça se jouera à quelques détails.

"Nous ne pouvons pas dire que trois buts suffisent"

Erlingur Richardsson (Entraîneur Berlin) : Bien sûr, nous nous souvenons du match perdu l'année dernière donc nous sommes très heureux d'avoir gagnés. Nous avons eu une belle défense, avec de bons gardiens dans les buts. Mais en attaque... Nous pourrions faire de meilleures choses : nous manquons 18 tirs, c'est beaucoup. Au final, nous avons une défense qui permet de faire la différence. C'est toujours important de gagner à l'extérieur en coupe européenne, mais c'est seulement le premier match et nous devons continuer, visionner ce match et voir ce qu'on peut réaliser de mieux.

Il n'y a pas tant de différences avec l'année dernière, car nous avons que deux nouveaux joueurs et Chambéry quatre, certes qui jouent la plupart du temps. À nous de rester vigilent et de nous battre jusqu'à la fin pour la qualification, mais surtout en faisant mieux sur le terrain. Si nous regardons l'année dernière, nous ne pouvons pas dire que trois buts suffisent : nous devons partir avec l'idée que nous sommes au premier match. 0-0. Je pense qu'on aura en plus le retour de Petar Nenadic. Avoir plus de joueurs offrira plus de solutions et d'opportunités.

Steffen Fath (Berlin) : C'est une victoire de trois buts donc nous sommes heureux ! Seulement, je pense que nous n'avons pas été très bon avec beaucoup de tirs manqués. Maintenant, nous souhaitons gagner à la maison et aller au tour suivant. Je pense qu'en reproduisant notre défense, on aura les moyens de l'emporter à nouveau.

À Chambéry, réactions recueillies par Maxime Thomas