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EHF Cup

Une finale, ça se gagne !

, par Dalibor

Valero Riveira Folch (Nantes)

Les deux clubs français, Nantes et Chambéry, disputeront chacun leur finale cet après-midi du côté de Rezé. Si la couleur de la médaille en jeu est différente, la volonté de l'emporter sera sans doute la même.

Il n'y a pas de recette miracle pour se remettre d'une défaite aussi cruelle que celle que Chambéry a vécu hier. Relever la tête et repartir au combat, c'est bien beau de le dire, mais c'est plus dur à faire. Et à en voir les têtes des Bicanic, Basic et autres Genty hier, la nuit a dû être agitée. Et Ivica Obrvan anticipe déjà : "C'est difficile de trouver la motivation maintenant, pour la troisième place. On va tout faire pour jouer bien et gagner. Mais Granollers est une excellente équipe et ça va être difficile de gagner." Yann Genty, le seul à s'être arrêté hier avec Damir Bicanic, sait quelle va être la motivation principale pour aller chercher la médaille de bronze : "Pour l'histoire du club, c'est important d'aller chercher cette troisième place, pour bien finir l'épopée de cette saison aussi, sur une bonne note". Finir sur une bonne note, c'est exactement ce que Carlos Viver, le coach de Granollers, attend de ses joueurs, éliminés de peu par Nantes en demies (26-27). Le catalan parle de fierté et on sent comme un petit goût de revanche dans ses propos quand il nous dit que ses joueurs "ont prouvé qu'ils avaient leur place dans ce Final Four, même si on a beaucoup parlé de surprise nous concernant. La déception est grande, mais la volonté de finir avec la médaille de bronze l'est tout autant. Pour le club, qui n'a pas connu un tel résultat depuis presque vingt ans, et pour mes jeunes joueurs dont le palmarès est vierge".

Nantes tient sa deuxième chance

Thierry Anti (Nantes)Les Nantais, eux, n'auront pas besoin d'aller chercher trop de motivation aux alentours de 17h30, heure du coup d'envoi de leur finale face aux Allemands de Göppingen. Et c'est un duel entre vieilles connaissances qui attend le public de la Trocardière, puisque ce sera le troisième affrontement entre les deux équipes en moins de trois mois. Au tableau des points, les Français mènent d'une courte tête, mais à une victoire partout et après la remontée fantastique allemande hier, l'emporter ne va pas être du gâteau. Débordants d'envie en demi-finale, les hommes de Thierry Anti vont devoir se maitriser un peu plus aujourd'hui. "Il faut qu'on se serve de cette demi-finale pour mieux jouer en finale, pas seulement tactiquement. Le moindre détail va coûter très cher mais j'espère, et je pense, que l'équipe sera moins crispée aujourd'hui. Après, est-ce que ça suffira pour gagner le match..." s'interroge le coach ligérien. Après celle perdue en 2013 face à Rhein-Neckar Löwen, son équipe connaitra sa deuxième finale européenne en moins de cinq ans, un privilège que peu d'équipes ont eu par le passé. En remontant le temps, on ne trouve trace que de...Göppingen, en 2011 et 2012, de Granollers en 1995 et 1996 et des Croates de Metkovic. "On aimerait faire comme Granollers et Göppingen et inscrire notre nom au palmarès désormais" insistait Anti hier soir.

Kraus : "La pression sera plus sur eux que sur nous"

Michael Kraus (Goppingen)Sauf qu'en face, les Allemands ont senti l'odeur du sang et sont à l'affût. Le moindre laisser-aller sera sanctionné, et les Chambériens l'ont appris à leurs dépens. Pour battre Göppingen, une équipe au jeu lourd et académique, il faut les harceler et leur mettre une grosse pression défensive. Si on y arrive, comme le CSH en première période, tout se passe bien, mais si on les laisse dérouler, ils deviennent vite inarrêtables. Lars Kaufmann, Daniel Fontaine, Zarko Sesum, Adrian Pfahl avaient la tête bien basse à la pause hier, avant de foncer comme des dragsters en fin de match. Et Michael Kraus, en routinier des finales européennes, ne semble pas impressionné à l'idée d'affronter 5.000 Nantais cet après-midi. "On sort d'un scénario de folie, et même si demain ne sera pas la même chose, on n'avance pas dans l'inconnu" explique le demi-centre, détonateur de son équipe hier. "On connait l'ambiance, on connait la salle, on a certes perdu ici mais demain, l'enjeu et la pression seront sans doute plus sur eux que sur nous". Si les Allemands s'étaient inclinés 24-27 à la Troc' en mars, ils ont récupéré entre temps Primoz Prost et Kevynn Nyokas, blessés à l'époque et qui étaient deux de leurs titulaires indiscutables de début de saison. "Je suis optimiste, parce qu'on joue un peu mieux qu'il y a quelques mois. On a retrouvé des joueurs qui reviennent de blessures donc je pense qu'on a une meilleure chance aujourd'hui. Mais pour les battre, il va falloir qu'on joue très bien" analysait hier Magnus Andersson, pas mécontent d'avoir retrouvé Kevynn Nyokas, qui a joué un rôle prépondérant dans les vingt dernières minutes face à ses anciens potes chambériens. "Je sais comme c'est douloureux de perdre une finale" explique le gaucher revenant, qui a une histoire à finir avec son club. "Partir de Göppingen avec ce trophée, ce serait le meilleur moyen de finir avec classe". Oui mais les seize Nantais veulent continuer, eux aussi, leur histoire européenne avec classe.

CHAMBERY SAVOIE HB - FRAIKIN BM. GRANOLLERS dimanche 15.05 à 14h45, en direct sur Ma Chaîne Sport

HBC NANTES - FRISCH AUF! GÖPPINGEN dimanche 15.05 à 17h30, en direct sur Ma Chaine Sport

A Rezé, Kevin Domas (avec Emeline Férard)

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