L'Allemagne, au bout du suspens

Dans une des plus belles demi-finales de ces dix dernières années, l'Allemagne s'est qualifiée face à la Norvège (34-33 AP).

Entre ces deux équipes complétement folles et spontanées, la fin ne pouvait pas être autre. La Norvège méritait tout autant que l'Allemagne d'aller en finale, la pièce n'est juste pas retombée du bon côté. Comme contre la France, les hommes de Christian Berge sont passés à côté de leur début de match (5-9, 16'). Peu importe, ils étaient de retour dix minutes plus tard, pour le début d'un thriller qui n'allait jamais s'arrêter. Leur base arrière, à l’exception de Kent Robin Tönnesen, en échec, les Norvégiens avaient fait le choix de monter les ballons et de jouer à l'intérieur avec un Myrhol chaud comme une bouillotte. Mais comme en face, Tobias Reichmann passait son examen sans aucune faute (10/10 au final), le score ne décollait pas (13-14, MT).

Les jeunes sont en forme mais ne se départagent pas

La deuxième mi-temps n'allait pas apporter beaucoup de différence au score, même si de voir deux équipes aussi joueuses et insouciantes réunies ne pouvait que réjouir. Tönnesen, O'Sullivann, Kuhn, Dahmke, voilà les stars de demain et aucune ne s'est trouée en cette grande occasion. La grande perche Julius Kühn profitait de sa fraicheur pour envoyer des grandes sagaies de loin, tandis que les gardiens baissaient petit à petit en régime. Sagosen et Tönnesen se démultipliaient côté scandinavemais le petit ailier de Kiel Rune Dahmke venait crucifier Ole Erevik pour aller chercher les prolongations (27-27, FM).

Häfner décisif

Cette prolongation, complètement déjantée, allait être le terrain d'expression de Kaï Häfner. Arrivé, comme Kühn, en début de semaine, le gaucher allait secouer la défense norvégienne comme un cocotier, tout en évitant les fruits qui tombent. Il laissait aux autres le soin de travailler pour s'engouffrer dans les brèches grandes ouvertes. Les Allemands dilapidaient une belle de +2 à la reprise de la seconde prolongation (30-31), mais ce n'était que partie remise. Cinq secondes à jouer, une course en travers et Häfner allait crucifier Erevik pour envoyer l'Allemagne en finale, sa première continentale depuis 2004 (33-34, FM).

NORVEGE - ALLEMAGNE 33:34 (13:14,27:27,30:31)

NORVEGE : Erevik (16/48 dont 0/5 pén), Christensen (0/2 dont 0/2 pén); Sagosen (4/7), Kristensen, Hykkerud, Myrhol (5/6), Overby, Mamelund, Tönnesen (3/8), Jondal (5/7 dont 2/3 pén), Björnsen (8/9 dont 5/5 pén), Lindboe, Gullerud, O'Sullivan (3/9), Reinkind (2/7), Lie Hansen (3/7)

ALLEMAGNE : Lichtlein (2/9 dont 1/5 pén), Wolff (10/36 dont 0/3 pén); Sellin, Lemke, Reichmann (10/10 dont 7/7 pén), Wiede (2/5), Pekeler (3/6), Strobel (1/2), Schmidt (1/1), Fäth (4/9), Häfner (5/6), Dahmke (3/5), Kühn (5/7), Ernst, Pieczkowski, Kohlbacher (0/1)

A Cracovie, Kevin Domas