EHF Cup (F)
Issy peut avoir des regrets, Brest a fait le travail
Premiers matchs de la phase retour pour Issy-Paris qui recevait Copenhague et Brest qui accueillait Randers. Les Parisiennes ont vu leur adversaire égaliser en toute fin de match (28-28) tandis que les Bretonnes ont su gérer leur deuxième période pour l'emporter (23-15).
La bande d'Arnaud Gandais peut avoir des regrets après ce nul concédé à domicile. Et pourtant, les Parisiennes semblaient avoir la main sur le match quand, en première mi-temps elles menaient de quatre buts (10-6, 16'). Un premier quart d'heure bien maîtrisé, notamment en attaque placée où Crina Pintea faisait la pluie et le beau temps. Bien que cernée par la défense danoise, la Roumaine a causé beaucoup de problèmes. Lorsque la relation avec sa base arrière ne pouvait pas s'établir, elle lui permettait de s'exprimer pleinement en aplatissant la défense. Mais c'était avant de céder et de concéder un 5-0 qui plaçait les coéquipières d'Hanna Oftedal derrière (10-11, 23'). A l'image du pied de Tamara Horacek, les Isséennes perdaient trop de ballons, laissant des occasions de contre à leur adversaire. C'est d'ailleurs l'ancienne messine qui, à la pause, a permis aux siennes de virer en tête (14-13, MT).
Au retour du vestiaire, les Lionnes reprenaient de nouveau du poil de la bête. Même si les débats étaient disputés, Silje Solberg tirait son épingle du jeu pour donner de bons ballons à ses coéquipières. Ils étaient bien exploités et plaçaient une nouvelle fois les Parisiennes devant (25-21, 48'). A ce moment là, on pensait que la formation française avait fait le plus dur et n'avait plus qu'à gérer la fin de rencontre. Mais non. Les Danoises maintenaient de l'intensité dans leur jeu et revenaient tranquillement mais sûrement à la hauteur de leur hôte (27-26, 57'). C'est alors que le pire arrivait. Il restait 6 secondes lorsque les Isséennes avaient la balle et qu'Arnaud Gandais posait son ultime temps-mort. A leur retour sur le parquet, les locales devaient faire face à une défense tout-terrain, Loïs Abbingh tentait de trouver Sonja Frey sur un croisé proche de la ligne médiane. La transmission mal effectuée, la balle était perdue et offrait une contre-attaque à Kelly Dulfer qui, sans trembler, égalisait sur le buzzer (28-28, FM). Un point perdu en toute fin de match qui pourrait être regretté. Pour rester en course pour une éventuelle qualification en quarts, les Parisiennes devront s'imposer la semaine prochaine sur leur parquet, non pas au Palais des Sports Charpentier, mais au vélodrome national, à Saint-Quentin en Yvelines, face au Vipers de Kristiansand (Norvège), dernier du groupe, battu à l'aller (22-23).
Pas de faux pas pour Brest
Après son revers de la semaine passée au Danemark (26-18), Brest n'avait pas d'autre choix que de l'emporter sur son parquet. Pourtant tout n'a pas été pas rose et le début de rencontre a été poussif. Ce sont d'ailleurs les visiteuses qui allumaient les premières mèches (0-4, 4'). Rien de rassurant, mais les Brestoises recollaient et parvenaient à leur répondre, sans pour autant prendre les devants. Trop de balles perdues et d'occasions manquées ne permettaient pas aux Bretonnes de prendre l'avantage. A la pause, les filles de Laurent Bezeau étaient à une longueur derrière Randers (9-10, MT).
Malgré une première période qui laissait un goût d'inachevé au public brestois venu en masse (3 666 spectateurs), le BBH revenait avec un tout autre visage sur son parquet. Une défense qui fermait complètement le secteur central et les Danoises peinaient à trouver le chemin du but (seulement 5 buts en deuxième mi-temps). La gardienne suédoise, Filippa Idéhn faisait le reste et le BBH pouvait tranquillement prendre les devants et imposer sa loi. Louise Sand en a profité pour faire un festival (7 buts) et les locales renouaient avec la victoire sur la scène européenne. Un large succès (23-15, FM) qui leur permet de garder la première place de leur groupe, deux points devant les Roumaines de Craiova (où elles iront la semaine prochaine).
Maxime Cohen