Les Bleus qualifiés mais loin de rassurer

L'équipe de France était au pied du mur pour leur dernier match de poule face à la Hongrie. Un choc pour obtenir le dernier ticket direction le stade Pierre Mauroy et les quarts de finale, un nul suffisait à la France pour éviter l'humiliation d'une élimination dès les phases de poules, alors que les Hongrois devaient obligatoirement l'emporter pour rejoindre la suite de la compétition. Dans cette rencontre aux allures de 8e de finale, les Français auront grandement souffert pour obtenir leur billet (24-20).

Comme bien souvent, c'est Dika Mem qui se charge du premier tir français, mais comme souvent également, depuis le début de la compétition, les Français se précipitent et ne trouvent que des demi-solutions. Vincent Gérard, de son côté, réalise une très bonne entame de match, lancé par un premier pastis, il n'encaisse que 2 buts sur les dix premières minutes.  En s'appuyant sur une défense solide et solidaire, tout en profitant du manque de percussion des arrières adverses, les Français montrent un visage intéressant (10', 4-2). L'agressivité défensive de l'équipe de France oblige les Hongrois à prendre un premier temps-mort dès la 13e minute, mais ce sont les Français qui tireront profit de cette pause pour conforter leur matelas d'avance (19', 7-3). Les Hongrois pourront finalement compter sur la bonne entrée de Roland Mikler et sur la maladresse des Français pour stabiliser l'écart au tableau d'affichage. Principalement grâce à une grosse période de Vincent Gérard, qui a notamment mis le pivot Bence Banhidi dans sa poche, avoisinant les 50 % de parades (7/15), les Bleus rentrent aux vestiaires avec un léger matelas d'avance (11-8).

Une victoire dans la douleur

Le retour du vestiaire se fait à l'image de la première mi-temps, un ballon récupéré sur une bonne défense des français, mais une occasion gâchée dans la précipitation. La seconde période s'emballe, Vincent Gérard continue son festival, mais en face Roland Mikler lui répond, permettant à son équipe de revenir à une longueur (38', 14-13). Comme en début de match, c'est Elohim Prandi qui prend en charge l'attaque française, mais ça ne sera pas suffisant. Alors que les hongrois n'avait inscrit que 8 buts en première période, ils n'auront eu besoin que de 10 minutes pour en inscrire le même nombre et égaliser (40', 16-16). Malheureusement, les Bleus retombent dans leur travers, ils s'obstinent à vouloir tirer de loin ou servir le pivot, et quand le ballon parvient enfin sur les ailes, Roland Mikler ne fait qu'une bouchée d'Hugo Descat. Après avoir vendangé plusieurs balles d'égalisation, Dika Mem ramène enfin son équipe à hauteur (48', 18-18). Tirant profit de leur point fort défensif, les Français récupèrent un énième ballon, que Valentin Porte ferra, cette fois-ci, fructifier pour reprendre l'avantage dans la rencontre (52', 20-19). Vincent Gérard sort encore la bonne parade au bon moment et permet à ses coéquipiers de distancer les hongrois de trois buts avant l'entrée dans le money-time (55', 22-19). Excellent en défense, avec une prestation impressionnante de Karl Konan, mais inquiétant en attaque, les Français affronteront donc l'Allemagne, qui a terminé première de sa poule.