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All - J22

La route s'éclaircit pour le bulldozer Flensburg

, par Lanfillo

Crédits : Twitter SG Fle-Ha

Très belle semaine pour Flensburg : le leader bat un record à Minden et profite de la défaite de Kiel à Magdebourg et du nul de Rhein-Neckar Löwen à Berlin pour accroître son avance en tête du championnat. Derrière, ça bouge pas mal.

Le match de la semaine : Magdebourg-Kiel

Magdebourg, très décevant en début d'exercice, a enfin trouvé son rythme de croisière. Le club cher à Joël Abati est sur une dynamique de six victoires consécutives avant de recevoir Kiel mercredi dernier. Kiel, justement, était l'équipe qui avait battu le SCM avant le début de la série magdebourgeoise. Le THW n'abordait pas la rencontre en pleine confiance après sa défaite surprise quatre jours plus tôt à domicile contre Silkeborg en Ligue des champions (21-24). D'entrée de jeu, on comprend qu'on aura droit à un match accroché, dans une GETEC-Arena bien chaude, comme à l'accoutumé. Mads Christiansen marque les quatre premiers buts de son équipe, mais Kiel répond à chaque fois et passe devant (4-5, 9'). Puis Christian Dissinger donne trois buts d'avance aux Zèbres (5-8, 15'), mais le paie de sa personne puisque Marko Bezjak, en essayant de le contrer, lui envoie ses deux bras dans la figure. Le carton rouge est logique, quoi que disent les supporters situés juste derrière le banc de Kiel, déplacés par la sécurité de la salle pour leur attitude trop véhémente.

Ce fait de jeu ne pénalise pas tant que ça le SC Magdebourg, puisque Christian O'Sullivan, qui ne jouait alors qu'en défense, assume très bien le rôle en attaque. Magdebourg peut aussi compter sur un très bon Finn Lemke en défense, qui verrouille le secteur central. Le SCM recolle rapidement au score (11-11, 22'). Kiel passe donc par les ailes pour marquer, Rune Dahmke puis Niclas Ekberg redonnent l'avantage aux visiteurs (12-13, 25'). Robert Weber redonne enfin l'avantage à Magdebourg, avant que, sur la sirène, Marko Vujin trouve Domagoj Duvnjak pour un kung-fu qui conclut en beauté une superbe première période (15-15).

La deuxième mi-temps n'est pas en reste. Marko Vujin, plutôt bon mercredi, lâche une mine qui scotche Jannick Green et qui donne trois buts d'avance aux Kieler (16-19, 35'). Dans ce match, les gardiens font aussi leur show. Après une première période pas infamante d'Andreas Wolff (7 arrêts), Niklas Landin fait mieux statistiquement (10 arrêts). Le Danois sort une double-parade devant Matthias Musche, avant qu'en contre, ses coéquipiers échouent sur l'autre gardien danois, de Magdebourg cette fois : Green (18 arrêts au total) sort à son tour une double-parade. Jacob Bagersted égalise en contre (21-21, 44'). Landin répond à son homologue en arrêtant un 7m de Weber, avant que Lukas Nilsson n'allume en lucarne (22-22, 51'). Mais derrière, c'est bien Magdebourg qui semble filer vers la victoire. Un 3-0 conclu par Christiansen met le SCM sur la meilleure voie pour la victoire (26-23, 57'). Mais Kiel réalise un superbe retour, et Nilsson égalise à un peu plus d'une minute de la fin (26-26).

La dernière minute est assez folle. Au bout d'une (trop?) longue possession du SCM, les arbitres se décident à lever le bras et Bennet Wiegert pose son temps-mort. Le plan ? Avec les cinq dernières passes, attaquer sur Patrick Wiencek. Consigne respectée à la lettre : Wiencek fait faute sur Michael Damgaard, prend deux minutes et les arbitres baissent automatiquement le bras. Les quinze dernières secondes sont donc pour Magdebourg. L'action n'est pas super bien menée, mais Damgaard déclenche juste avant la sirène. Son tir puissant trouve les filets, et la salle peut exploser de joie. Damgaard finit torse nu, le SCM s'impose (27-26). Kiel a quasiment dit adieu au titre, mais s'est racheté en allant chercher un nul contre Barcelone en Ligue des champions (27-27).

Rhein-Neckar à Berlin : un point... gagné pour les Lions

L'autre gros match de la semaine opposait les Renards de Berlin aux Lions de Rhein-Neckar. Et franchement, cette affiche n'avait rien à envier à la précédente : intensité, suspense, rebondissements... Les spectateurs de la Max-Schmeling-Halle ont eu droit eux aussi à un match de handball de très grande qualité. Berlin débute le mieux la rencontre : Kent Robin Tönnesen donne rapidement quatre buts d'avance aux siens (6-2, 11'). Le début d'un long cavalier seul des Berlinois au tableau d'affichage, puisque le Norvégien donne plus tard six buts d'avance aux Füchse (13-7, 23'). Entre la 15e (8-6) et la 25e minute, les Löwen ne marquent qu'une fois avant que Patrick Groetzki ne débloque vraiment le compteur (13-8, 26') RNL bute sur un Silvio Heinevetter alors en état de grâce avec 10 arrêts en première période (15 au total). Hans Lindberg fait repasser Berlin à +6 (16-10, 28'), mais l'avance berlinoise est de quatre longueurs à la pause, après un incroyable kung-fu sur la longueur du terrain entre Andreas Palicka et Hendrik Pekeler (16-12, 30').

L'écart se maintient au retour des vestiaires, avec un but de Paul Drux pour les joueurs de la Capitale (23-19, 40'). Après l'exclusion de Kresimir Kozina (41'), auteur d'un gros travail pour ses arrières en attaque, la tâche se complique un peu pour les locaux. Jakov Gojun trouve bien les filets alors qu'Andreas Palicka n'était pas revenu dans ses cages (26-22, 46'), mais avec trois buts d'affilée de Gudjon Valur Sigurdsson, RNL recolle (28-27, 54'). L'Islandais, impeccable à 7m (7/7, 10 buts au total), égalise même pour les Lions (29-29, 56'). Là encore, on stresse en fin de rencontre. Lindberg entre à son tour son 7m (30-29, 57'), mais Berlin ne parvient pas à faire le break en supériorité numérique, Ignacio Plaza trouvant le poteau. Alexander Petersson égalise sur un nouveau kung-fu, avant que Petar Nenadic, manifestement balancé, échoue sur Palicka. Ça joue, disent les arbitres, et Silvio Hienevetter sauve le point du nul pour Berlin sur la sirène avec une parade (30-30). « A chaque fois qu'on joue contre une si grosse équipe, on a une telle catastrophe arbitrale », rageait Petar Nenadic. Rhein-Neckar s'en sort vraiment bien avec le point du nul.

Flensburg écrabouille Minden

On a choisi « écrabouiller », mais pulvériser, atomiser, réduire à néant, tout ça fonctionnait pour caractériser le sort réservé par Flensburg à Minden. Le GWD, privé de cadres, fait jouer ses jeunes. Mats Korte et consorts passent donc une heure à apprendre le handball auprès de Kentin Mahé (4 buts) et ses partenaires. Statistique étonnante : seul un Mindener, Tim Wieling (6 buts) marque plus de deux fois, alors qu'ils sont huit Flensburger à le faire. Inutile de faire le film du match, Flensburg mène de neuf buts à la pause (9-18, 30') et joue tel un rouleau compresseur en deuxième période pour une victoire de 24 buts d'écart (17-41). C'est le plus fort écart pour une victoire à l'extérieur jamais recensé pour un match de Bundesliga.

Hanovre passe à travers à domicile

Berlin déjà loin, Magdebourg qui enchaîne les victoires : pour encore croire à l'Europe, Hanovre devait absolument l'emporter à domicile contre Balingen. Mais pour cela, il aurait fallu mettre un peu plus d'engagement, être plus solide en défense et plus de mouvement en attaque. Dans un match où les arbitres n'avaient pas les mains dans les poches pour sanctionner les équipes (8 sanctions de 2' pour Balingen contre 6 pour Hanovre), c'est le HBW qui a livré la partie la plus consistante. A 15-15 après un exploit personnel de Kai Häfner (39'), Hanovre prend trois buts, dont deux en supériorité numérique après des pertes de balle (15-18, 42'). Balingen fait ensuite de son mieux pour tenir cet avantage : Markus Stegefelt fait parler son bras à 10 m (19-22, 48'), Tomas Mrkva sort un 7m de Casper Mortensen (20-23, 52') et Jannik Hausmann marque sur son aile après le carton rouge pris par Häfner (21-25, 55'). Balingen l'emporte logiquement (26-29) et signe une excellente opération pour le maintien. Hanovre est toujours à la quête de sa première victoire en 2017, et poursuit sa mauvaise série de quatre défaites d'affilée.

Victoires importantes pour Leipzig et Wetzlar

Calmé de ses envies d'Europe la semaine dernière à domicile contre Magdebourg (18-26), Wetzlar venait à Gummersbach pour renforcer sa place en première partie de tableau. Pas évident, parce que le VfL, qui a regoûté au succès la semaine dernière à Balingen (22-26), joue mieux en 2017 et voudrait assurer au plus vite son maintien. Le match est serré jusqu'au bout, aucune équipe n'arrivant à prendre plus de deux buts d'avance avant la 40e minute et le 7m de Kristian Björnsen pour Wetzlar (18-21, 40'). Un avantage conservé un temps (24-27, 53'), grâce au match majuscule de Benjamin Buric dans les cages du HSG (16 arrêts), mais Kevynn Nyokas, qui apporte beaucoup en attaque (4 buts) puis Julius Kühn marquent pour l'égalisation du VfL (27-27, 56'). Un nouveau 7m de Björnsen (57') permet à Wetzlar de reprendre l'avantage, avant que le HSG ne défende sa victoire dans les derniers instants du match. Le sauveur s'appelle Benjamin Buric, qui repousse le tir de Simon Ernst à cinq secondes de la fin. Gummersbach s'incline de peu (27-28).

Leipzig était à la quête de sa première victoire en 2017 contre Göppingen, une équipe qui lui réussit habituellement peu. Cette fois, le SC DHfK a réalisé un match très sérieux, avec une grosse défense et un bon Jens Vortmann dans les buts (15 arrêts), et a totalement dominé une équipe pourtant en forme (15-8, 30' ; 26-16, 50'). Porté par ses arrières, dont son international Niclas Pieczkowski (6 buts) en attaque, Leipzig l'emporte logiquement (29-23). « Incroyablement déçu par la performance de [son] équipe », Magnus Andersson a pu savourer le mieux de ses joueurs ce week-end en Coupe EHF à Midtylland (22-25).

Stuttgart relégable, Bergischer et Coburg y croient

Il y a eu du mouvement dans le bas de classement. Balingen, vainqueur à Hanovre, est sorti de la zone rouge, remplacé par Stuttgart. Le TVB a perdu à domicile mercredi contre Melsungen (21-23), malgré les vingt arrêts de son gardien Johannes Bitter. L'homme décisif du côté du MT était Dener Jaanimaa, excellent en deuxième période (6 buts). Melsungen refait un peu son retard sur la première partie de tableau, tandis que le TVB, exempt la semaine prochaine (son match contre Flensburg a été reporté), passera la trêve internationale dans la zone rouge. Les Wild Boys ont trois semaines pour préparer la réception très importante de Balingen.

Surtout que derrière, les deux équipes qui avaient du retard recollent au peloton. Bergischer d'abord. Au fond du trou après leur large défaite début février à domicile contre Stuttgart (26-35), les Lions ont remporté leur troisième match d'affilée à Lemgo, une équipe encore loin d'être sauvée (23-25). Le BHC, longtemps devant, n'a pas réussi à créer un avantage suffisamment important contre Lemgo qui est revenu au score, et même passé devant dans les dix dernières minutes (21-20, 51'). Mais, en dépit de deux cartons rouges pris dans le dernier quart d'heure, Bergischer est repassé devant (21-23, 58') et a tenu en infériorité numérique dans les deux dernières minutes. Toujours avant-dernier, Bergischer revient quand même à deux points de son adversaire du week-end.

Coburg, de son côté, a remporté le derby de la Bavière à domicile contre Erlangen (30-28). Bien installé dans la première partie de classement, le HCE s'est retrouvé mené à partir de la 20e minute et n'a jamais pu recoller au score ensuite, en dépit des 11 buts de Nikolai Link. Avec le gros match de ses meilleurs joueurs Nico Büdel (futur joueur d'Erlangen) et Steffen Coßbau (7 buts chacun), Coburg a tenu, en partie grâce à son gardien Oliver Krechel (14 arrêts). Le HSC compte désormais huit points et reprend espoir pour le maintien. Les deux déplacements de cette semaine – à Leipzig mercredi (match reporté) et surtout à Balingen samedi – pourraient lui permettre de recoller à la meute.

Retrouvez le classement ici.

Mickaël Georgeault

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