Veszprem rejoint Barcelone en finale

Pour leur deuxième participation au Final Four, les Hongrois de Veszprem ont dominé le THW Kiel (31-27) et se sont offert une place en finale demain face à Barcelone.

On a beaucoup parlé ces derniers temps des malheurs de Barcelone à Cologne mais il faudra peut être songer à évoquer ceux de Kiel, puisqu'ils ne décrocheront pour la victoire finale de la Champions League pour la troisième fois de suite. Les Kielers n'ont fait illusion que vingt minutes face à Veszprem ce soir, et le pire, c'est que le scénario avait été écrit la veille en conférence de presse par Alfred Gislason et ses hommes. "Ne pas s'enferrer dans leur défense centrale, jouer sur les extérieurs, les faire courir" sont notamment les trois leitmotiv qu'ils n'ont jamais appliqué, à part sur les vingt premières minutes de jeu. La 3-2-1 allemande neutralisait bien la base arrière rouge, et derrière Andreas Palicka faisait plus que le travail. Malheureusement, le gardien suédois n'a pas tenu la distance et Veszprem a fini par recoller, puis par passer devant. "Notre 3-2-1 a très bien marché en début de match, mais cela n'a pas duré" déplorait Alfred Gislason, tandis que son homologue Carlos Ortega tissait les louanges de sa base arrière. "Nous avons mis vingt minutes à nous mettre en jambes, mais Chema Rodriguez a trouvé des solutions presque à chaque fois ensuite" disait celui qui retrouvera Barcelone, son ancien club, en finale demain. Les solutions trouvées en attaque, il ne restait plus aux Hongrois qu'à monter le niveau en défense. Et ce fût, une fois n'est pas coutume, Mirko Alilovic le détonateur. Souvent poussé sur le banc cette saison, le Croate a fait un match remarquable et c'est en partie grâce à ses arrêts que Veszprem était à égalité à la pause (13-13).

Alilovic, plus fort que Palmarsson

Mieux, ses arrêts permettaient aux siens de monter les ballons dès le retour des vestiaires. Ivancsik, lui aussi un vieux de la vieille au club, dynamitait Palicka en contre-attaque et soudainement, on n'entendait plus dans la Lanxess Arena que les membres du mur rouge venus en nombre (17-13, 35'). Et jamais Kiel ne s'est remis de cette mauvaise passe. Et pourtant, Aron Palmarsson, pour son dernier Final Four avec les zèbres, y est allé de tout son coeur. Un 9/10 stratosphérique pour compenser les passages au travers de Marko Vujin, et dans une moindre mesure de Filip Jicha. Mais cette équipe de Veszprem, si elle manque d'expérience collective, en regorge en revanche sur le plan individuel. Et Nagy, Rodriguez, Ilic et consorts ont su appuyer là où ça faisait mal, jusqu'à ce que l'écart atteigne six buts en vue de l'arrivée. (27-21, 48'). "On fait trop d'erreurs tactiques, trop de bêtises au shoot, et face à une équipe et des joueurs aussi talentueux que ceux de Veszprem cela ne pardonne pas" rageait Alfred Gislason. "On savait que l'écart serait bien plus ténu que la saison dernière, et forcément tant d'erreurs font que notre défaite est logique". Les erreurs dont parlent le coach islandais, ce sont ces pertes de balles et ces shoots détournés par Alilovic dans les cinq dernières minutes, alors que Veszprem semblait caler. Mais c'est surtout cette incapacité à trouver la solution face au bloc central le plus dense d'Europe qui a provoqué le déclin des Allemands. Des erreurs qui ont profité aux Kielers par le passé mais qui, cette fois, ont permis aux Hongrois de l'emporter 31 à 27 et d'accéder à leur première finale de Champions League depuis son nouveau format.

"Il n'y aura pas d'amis, pas de sentiments" assure Laszlo Nagy à l'idée de retrouver une équipe où il a évolué pendant douze ans. Rendez-vous demain, aux alentours de 20h, pour savoir qui, de Barcelone ou de Veszprem, prendra la succession de Flensburg-Handewitt.

Velux EHF Champions League, 2ème demi-finale
THW Kiel 27 (13)		MKB-MVM Veszprem 31 (13)
Cologne, Lanxess Arena Arbitres: Gjorgji Nachevski, Slave Nikolov (MKD)
Duvnjak Lundström Toft Hansen Sprenger Weinhold Wiencek Ekberg Lauge Canellas Dahmke Palmarsson Jicha Vujin	0/4 0/0 2/2 3/4 1/2 0/0 0/0 0/0 5/5 dont 3/3 pén 3/4 9/10 2/7 2/6	Gulyas G. Ivancsik Schuch Ilic Nilsson Nagy Zeitz Jamali Ugalde Marguc Rodriguez Terzic Sulic Lekai	0/0 7/10 dont 1/1 pén 0/0 8/14 dont 4/7 pén 2/3 7/11 1/4 0/0 0/0 0/2 0/1 0/0 4/4 2/5
Palicka Ege	15 arrêts / 45 tirs dont 1/2 pén 1 arrêt / 2 tirs dont 1/2 pén	Mikler Allilovic	0 arrêt / 8 tirs dont 0/1 pén 14 arrêts / 32 tirs dont 0/2 pén
Entraîneur:	Alfred Gislason	Entraîneur:	Carlos Perez Ortega
Exclusions:	12 min (Toft Hansen x2, Palmarsson x2, Weinhold, Dahmke)	Exclusions:	12 min (Sulic x3, Terzic x2, Nagy)