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Ben Aziza: "L'échec du Mondial a tiré la sonnette d'alarme"

, par Lövgren

Sahbi Ben Aziza

Sahbi Ben Aziza est arrivé en France au cours des années 2000 . Réputé pour être un joueur complet, l'international tunisien a laissé d'excellents souvenirs sur les différents parquets de France sous les couleurs de Dunkerque et Toulouse. Il est revenu pour HandNews sur sa carrière en France, l'équipe nationale tunisienne qui lui tient toujours très à coeur et sa reconversion à venir.

HandNews: Bonjour Sahbi, peux tu nous parler de ta carrière lorsque tu jouais en Tunisie ?

J'ai débuté ma carrière en Tunisie, plus précisément à Moknine qui est également la ville d'Anouar Ayed, d'Heykel Megannem, de Walid Ben Amor et de Makram Jerou. Ensuite je suis parti à Sousse à l'Etoile Sportive du Sahel. En parallèle, j'ai fais toutes les sélections régionales et nationales (cadets puis juniors) et j'ai pu gagner beaucoup de titres avec mon club et la sélection.

HN: Quels souvenirs gardes tu de ton passage en France ?

Je garde d'excellents souvenirs de mon passage à Dunkerque où je me suis senti comme dans ma famille. J'y suis resté six ans et même lors de mon départ à Toulouse c'était différent, je me sentais vraiment hors de mon bain.

HN: Quel est le joueur qui t 'a le plus impressionné ?

Concernant le joueur qui m'a le plus impressionné, je dirais qu 'il s'agit de mon idole, le suédois Stefan Lövgren qui est la perfection dans le jeu pour moi. Je me permets de citer également Talant Dujshebaev, Olafur Stefansson et Kim Andersson qui ont marqué le handball. Et en ce moment, je trouve que Joan Canellas est devenu un as du handball mondial.

HN: Quel a été ton parcours après ton départ du championnat de France ?

Après mon départ de la France en 2009, j'ai joué pendant trois mois au Liban (par sympathie pour mes deux amis Hasan Sakr et Tamim Slaimen), puis je me suis installé au Qatar, le pays où le handball est le sport de performance. J'y suis désormais depuis six ans et tout se passe bien.

HN: La sélection tunisienne compte d'excellents joueurs mais a du mal à faire de bons résultats aux championnats du monde. Comment peux tu expliquer cela ?

Au niveau de la sélection tunisienne, on a énormément de qualité parmi les joueurs. Mais depuis 2005, on est à la recherche d'une ligne de conduite vers une mentalité de haut niveau avec ses exigences. L'échec du Mondial au Qatar a tiré la sonnette d'alarme pour reconstruire la sélection vers un avenir meilleur et je sens une grande volonté de la part du bureau fédéral et du ministre des sports car le handball est le sport de notre peuple.

HN: Que manque t-il à la Tunisie pour se rapprocher du très haut niveau ?

J'espère qu'il y aura bientôt des changements au niveau de la stratégie du staff et qu'ils sauront mettre en place ce qu'il faut pour honorer un peuple gourmand de bonnes performances.

HN: Que sera l'après handball pour toi ?

Si je serai parmi le staff ? L'idée existe... J'ai pu en parallèle de ma carrière de joueur en Tunisie suivre des études à l'INEPS (équivalent du STAPS en France ) puis en France j'ai continué sur des diplômes d'état, fédéral et à thème spécifique pour avoir un aperçu des différentes facettes d'un entraîneur (préparation physique, psychologie des sportifs de haut niveau, etc ) donc j'ai le profil, la fédération le pense aussi, mais chaque chose arrivera en son temps.

HN: Un mot pour finir ?

Je sais que la Tunisie regorge de joueurs avec des qualités physiques et handballistiques. La France est devenue une référence mondiale, j'espère qu'on sera deux alliés pour l'avenir. Venir jouer en France apportera beaucoup à nos joueurs dans le but de devenir un athlète de haut niveau, et la France pourra profiter d'avoir des éléments qui peuvent affoler le public français et apporter leur grain de sel au sein d'équipes ambitieuses dans un championnat qui est de plus en plus relevé.

Interview réalisée par Christophe Corion

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