LdC (M) - J8

Pour Nantes, "la qualification se joue maintenant"

17/11/2017 , par Dalibor

Pendant que Paris ira défier Veszprem pour la deuxième manche du duel des géants, Nantes recevra Zagreb pour faire un pas de plus vers les huitièmes de finale. Tandis que Montpellier n'a plus besoin que d'un point pour s'assurer la première place du groupe.

Plus on avance dans la compétition, et plus les équations sont simples à résoudre pour le HBC Nantes. Avec neuf points, et sept longueurs d'avance sur le septième et premier non-qualifié potentiel, le H a désormais une certaine marge de manœuvre. Mais, vu que ce septième, Zagreb, est en visite à la Trocardière ce weekend, le battre permettrait aux hommes de Thierry Anti d'augmenter encore leur avance et de la rendre quasi irrémédiable. "Si on gagne dimanche et la semaine d'après, on prendra une option sur la qualification et on commencera à regarder plus haut dans le classement. Mais on n'en est pas là" souligne le technicien ligérien, qui sait que deux victoires sur les deux derniers de la poule ces deux prochains weekends enverraient quasiment son équipe dans les seize meilleures équipes du continent pour la deuxième année de suite. Si on en croit leurs performances ces derniers temps dans la reine des compétitions européennes, Anti ne devrait pas avoir à trop s'en faire sur la capacité d'engagement de ses hommes. Là où, en Starligue, ils ont parfois failli, jamais ils ne sont passés au travers face à la concurrence européenne. "Depuis le début de la saison, on s'est préparé comme une équipe qui ne voulait pas être ridicule en Champions League. Quand tu as une crainte, tu fais tout ce qu'il faut pour faire un grand match, et c'était encore le cas à Szeged la semaine dernière. Que les joueurs le fassent moins en championnat peut se comprendre, mais ce n'est pas la chose à faire" soupire-t-il.

Zagreb n'est plus ce qu'il était

Alors, ce weekend, c'est un ancien grand d'Europe qui est proposé au menu des Nantais. Un seigneur déchu presque, qui recule, saison après saison, dans la hiérarchie continentale. Zagreb, c'est avant tout le meilleur club de post-formation d'Europe, qui a égrainé ses pépites aux quatre coins de l'Europe mais qui n'a désormais plus trop de matière pour faire tourner son propre moteur. Stepancic (Paris), Sebetic (Tremblay), Strlek et Ivic (Kielce), Kopljar (Berlin), la liste des joueurs passés par ce club est longue comme le bras. Le dernier à quitter la capitale croate sera Stipe Mandalinic, l'arrière gauche signé par Berlin à partir de janvier prochain. Ce qui ne laisse plus grand-monde dans cette équipe qui se résume, dans le jeu, à trois joueurs : Mandalinic et les deux gauchers, Vuglac et Zarko Markovic, celui-là même qui jouait au Qatar il y a trois mois. "Au niveau de l'efficacité, il y a une grosse base arrière. J'aimerais que la contenir soit une des clés du match, mais je n'en suis pas sûr. Il y a quand même de bons joueurs autour et Zagreb est une équipe à qui il ne faut pas laisser la porte entrouverte" insiste Anti. Qui ne veut pas mettre son équipe déjà gagnante avant même le coup d'envoi.

Veszprem - Paris, chaud devant !

Si vous avez regardé le match aller entre Paris et Veszprem, vous vous souvenez sans doute de cette embrouille entre Momir Ilic et Sander Sagosen, le Serbe de Veszprem allant ouvertement chauffer le Norvégien et Parisien, jusqu'à finir par un tête contre tête. Voilà, en résumé, le genre d'affrontement auquel doivent s'attendre dans une Veszprem Arena qui affiche d'ors et déjà complet. "Le retour va être tout aussi intense, ils vont vouloir prendre leur revanche chez eux. De toute façon, ce match ne sera pas vraiment une finale, il restera encore énormément de matchs d'ici la fin et beaucoup de choses peuvent encore se passer" disait Nikola Karabatic après la première manche. Le même Karabatic qui regrettait le match moyen de ses troupes mercredi en championnat face à Cesson, et qui lui promettait le pire en cas de redite à Aix mercredi prochain. Alors, que dire si les Parisiens ne mettaient pas l'engagement nécessaire en Hongrie ? L'an passé, Paris s'était faufilé par un trou à peu près aussi grand que l'angle pour Uwe Gensheimer sur le tir de la victoire. Il n'y aura sans doute pas beaucoup plus de place demain après-midi.

Montpellier, à un point du but

Pour Montpellier, la fin de la phase de poule de Champions League pourrait être une série de matchs sans enjeux. A une condition, de prendre au moins un point face à Chekhov dimanche soir. La lanterne rouge du groupe, avec trois points, a beau s'être réveillée et avoir pris trois points lors des deux dernières journées, sera-t-elle en mesure de venir ennuyer Montpellier, leader invaincu du groupe ? Sans relâchement héraultais, on ne voit pas bien comment. Même si Ludovic Fabregas et Diego Simonet sont toujours forfaits, le MHB semble dans la meilleure des positions pour valider définitivement son premier siège de qualifié.