Du Hongrois pour se remettre dans le bon sens

Paris et Nantes se sont tous les deux inclinés en ce milieu de semaine et, hasard du calendrier, les deux représentants en poule haute défieront des équipes hongroises ce weekend. Pour Montpellier, c'est un déplacement piégeux en Macédoine qui se profile.

Veszprem, adversaire numéro un de Paris pour la première place du groupe B ? "Quand on regarde les résultats, on dirait bien que oui" disait, sourire en coin, Uwe Gensheimer la semaine passée. "Il y a tellement de grosses équipes dans ce groupe qu'on ne peut pas se focaliser sur un seul adversaire" recalait, quant à lui, Nikola Karabatic. Mais un petit coup d'oeil au classement de la poule suffit à faire de la rencontre de ce weekend le premier chapitre d'un duel au sommet. Les Hongrois, invaincus, comptent un point d'avance sur les Parisiens et trois sur Flensburg, tandis que Brest et Kiel pointent à six longueurs et Kielce à sept ! "On ne prend pas ce match comme une finale, ce n'est pas forcément le weekend prochain que va se jouer la première place" continue Karabatic, qui ne dit pas qu'une double défaite face à William Accambray et ses nouveaux coéquipiers hypothéquerait presque totalement les chances du PSG de se qualifier directement pour les quarts de finale.

Accambray de retour à Coubertin

Car outre un choc au sommet, ce weekend sera aussi la première occasion pour William Accambray de refouler le parquet de Coubertin, où il a passé trois ans finis en eau de boudin. En Hongrie, sa situation n'est, pour l'instant, pas forcément bien meilleure en termes de temps de jeu, mais au moins Ljubomir Vranjes lui accorde un certain crédit, réclamant de la patience pour son nouvel arrière gauche, auquel il préfère pour l'instant le vieillissant mais toujours performant Momir Ilic. Mais pour Accambray, pas question de revanche ou de profiter du voyage dans la capitale pour voir les copains. "Je suis content de revenir à Coubertin où j'apprécie beaucoup les supporters. Mon père sera aussi présent dans le public. Bien sûr, cela me fait plaisir, mais je reviens à Paris pour jouer et pour l'emporter. C'est tout ce qui compte" dit-il sur le site de son club. Sans Aron Palmarsson, on pourrait croire Veszprem moins dangereux que l'an passé, quand Paris l'avait maté trois fois. Ce serait se tromper lourdement. Ljubomir Vranjes possède plus d'un tour dans son sac tactique et battre les rouges hongrois sera, quoi qu'il arrive, une belle performance.

Nantes à Szeged pour ne pas sombrer dans le doute

Pour Nantes aussi, battre l'équipe hongroise en face ne sera pas une mince affaire. Même si Szeged n'a pas eu son mot à dire lors du match aller à la Trocardière (30-26), les temps ont changé depuis. Nantes ne gagne plus en championnat et il n'y a guère que la Champions League qui permette aux Ligériens de gouter à la victoire ces derniers temps. Entre joueurs pas à leur niveau depuis le retour de la trêve internationale, gardiens de but et défense plus en difficulté qu'ils ne l'étaient il y a deux mois et un collectif délité, on est bien loin du H virevoltant de la saison passée. En Starligue, la sanction est tombée quatre fois cette saison, mais dans les joutes européennes, c'est comme si l'esprit violet refaisait surface. A Plock, la semaine passée, Arnaud Siffert a été décisif dans les dernières minutes et le collectif a su réagir pour ne pas perdre un match pourtant bien mal embarqué. Avant que, dans un scénario similaire, le H retombe dans ses travers à Ivry mercredi. Une défaite à Szeged ne serait pas un drame en soi, surtout si l'écart était inférieur à quatre buts, histoire de garder le goal-average particulier. Mais, pour s'épargner les doutes, l'emporter en Hongrie serait une bonne idée.

Canayer : "Le Metalurg, LE match qu'il faut gagner"

Compliqué de savoir quoi attendre pour Montpellier de ce déplacement à Skopje. Cette équipe du Metalurg est capable de tout et de son contraire, d'aller arracher le match nul à Zaporozhye mais aussi d'offrir sa première victoire de la saison en Champions League à Chekhov la semaine passée. D'exploser en plein vol à Montpellier en ouverture (22-32), mais aussi d'imposer à Patrice Canayer la plus grande prudence avant de décoller pour les Balkans. D'autant plus que Diego Simonet et Killian Villeminot sont venus rejoindre Ludovic Fabregas à l'infirmerie : "Nous ne sommes plus l’équipe surprise mais l’équipe qu’il va falloir chasser. Nous sommes attendus, les matchs sont donc plus compliqués. Vu la configuration du groupe, les choses vont se décanter dans les deux prochaines journées, le match face au Metalurg est certainement LE match qu'il nous faut gagner." Tout est dit !

Le programme de ce weekend :

Samedi 11.11 Pick Szeged - HBC Nantes à 17h15 (en direct sur beIN Sports Max 4)

Dimanche 12.11 Paris Saint-Germain - Telekom Veszprem à 17h00 (en direct sur beIN Sports 1) Metalurg Skopje - Montpellier à 19h00 (en direct sur beIN Sports 2)

Kevin Domas