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D. Dinart : "Il n'y a pas lieu d'avoir une cassure"

, par Dalibor

dinart

Quelques jours après l'officialisation de l'arrivée de Guillaume Gille à ses côtés sur le banc de touche, et peu de temps avant la révélation de la liste des joueurs retenus pour jouer les qualifications de l'Euro 2018, Didier Dinart a dévoilé pour nous sa vision de l'équipe de France pour les prochaines années.

La décision de Claude Onesta de prendre du recul, associée à votre intronisation avec Guillaume Gille comme entraineurs de l'équipe de France, c'est le changement dans la continuité ?

- En tout cas, cela reste dans la lignée de ce qui s'est déjà fait. On était dans un souci d'équilibre. Claude avait pour objectif de passer la main et les choses se sont faites en douceur. Au départ, j'ai eu un rôle de spécialiste défensif à l'Euro 2014 qui s'est élargi au Mondial 2015 à l'attaque et à la prise totale des analyses vidéos. Cela faisait beaucoup de travail et le Mondial a été plus ou moins concluant. L'Euro en Pologne a été une compétition un peu mitigée à cause des blessures mais l'équipe a montré un beau visage jusqu'à la défaite face à la Norvège qui a pu laisser penser que c'était un échec. Mais l'équipe de France est telle maintenant qu'elle n'a jamais le droit de perdre des matchs. Entre l'Euro et les derniers JO, il y a une certaine continuité et Claude et la fédération, via Philippe Bana et Joël Delplanque, ont pris une décision : que Claude s'éloigne du terrain. Tout le monde a pensé que c'était une bonne solution et le moment de le faire, ce qui me fait penser que cette décision n'est pas un désavantage.

GilleArrive Guillaume Gille, qu'attendez-vous de sa présence à vos côtés ?

- Je choisis Guillaume car je pense que c'est quelqu'un de compétent, qui peut apporter à l'équipe de France. Il connait la maison et c'est une personne avec qui je partage le même centre d'intérêt. Par centre d'intérêt, j'entends au niveau tactique, au niveau des échanges. Pour pouvoir préparer des matchs, il faut passer des heures à se cibler sur un objectif autour d'une vidéo, à échanger, même prendre un café pour préparer un match par exemple à discuter des différents cas de figure.

Claude Onesta va rester dans l'entourage de l'équipe de France. Comment vivez vous le fait qu'il n'y ait pas une vraie cassure ?

- Je pense qu'il n'y a pas lieu, tout le temps, d'avoir une vraie cassure. Je pense que si on était parti sur un mode de fonctionnement complètement différent, cela aurait pu déséquilibrer la continuité. Une cassure voudrait dire un changement ce qui impliciterait qu'il y ait des tensions. Claude le dit lui même, le terrain et les stratégies ne sont plus de son ressort. Il aura un rôle d'observateur, de supérieur mais cela ne veut pas dire qu'il va venir interférer dans nos décisions et nous dire ce qu'on doit faire de l'extérieur. Je ne vois pas ça d'un mauvais oeil.

Pensez-vous que plus le temps va aller, plus vous allez gagner en autonomie ? On a eu l'impression,pendant la conférence de presse, que vous seriez quand même chapeautés...

- Je n'ai pas l'impression que nous devions gagner en autonomie, on est déjà autonomes. On a été clairs dans les propos, nous serons repris en cas de dysfonctionnement. Vous savez, quand on est dans un club et que cela ne va pas, le président se permet de descendre dans le vestiaire et de pousser une gueulante. Parce qu'à un moment, il a estimé que les joueurs ne se sont pas donnés à 100% ou qu'il y a un souci. Ce sont des choses normales dans le sport de haut niveau que quelqu'un élève la voix. Pour moi, ce n'est pas un dysfonctionnement si le supérieur vient pousser une gueulante en cas de problème, on reste juste dans la logique du sport de haut niveau.

Claude disait hier qu'il n'y aurait pas d'entraineur A et d'entraineur B entre vous et Guillaume Gille. Serez-vous vraiment sur le même plan ?

- Claude a dit ça hier car il n'a certainement pas voulu se positionner, mais les choses vont se faire naturellement et vous verrez très prochainement notre façon de travailler. Guillaume arrive, et je suis persuadé qu'il va apporter à l'équipe de France. Ce qui est sûr, plus que les soucis de A et de B, c'est que Guillaume et moi allons travailler pour le meilleur intérêt de l'équipe nationale dans le cadre fixé par la fédération.

“La génération 96-97 est exceptionnelle”

FABREGAS Ludovic-France-EDF-240716-1382Doit-on s'attendre à voir une "marque Dinart" dans la composition des prochaines listes de l'équipe de France ?

- Je pense que ma marque y est depuis plusieurs compétitions. On a pu voir récemment entrer énormément de jeunes, même en anticipation, à l'image de Ludovic Fabregas, qui a été incorporé en juin 2015. C'était déjà dans l'optique qu'il soit prêt pour le Mondial 2017 et on se rend compte que c'est un garçon qui est énormément en avance puisque, pour lui, l'Euro de janvier l'a préparé pour être performant à Rio. On peut dire que c'est un joueur qui a gagné une place dans l'équipe et, peut-être, pourrait être une valeur sûre pour le championnat du monde. L'intégration des jeunes, toujours avec le consentement de Claude, fait partie de ma philosophie sachant que ce n'était pas forcément le cas par le passé.

Vous pensez que la jeune génération française est capable de faire aussi bien que ses aînés ?

- Je pense que la génération 96-97 est une génération exceptionnelle. Il y a vraiment de très forts potentiels et il y a de très belles choses à faire avec ces jeunes, ce qui ne veut pas non plus dire qu'une présence en équipe de France A est un dû pour ces jeunes. Il ne faut pas qu'on se prive de décloisonner les différentes sélections quand les choses sont nécessaires. Ludovic Fabregas était un junior première année quand il a été surclassé, il fait partie des cas exceptionnels dont il ne faut pas se priver, quand le joueur a les moyens de s'imposer. D'autant plus que, dans le cas de Ludovic, son apport a été très positif pour les A. Ce genre de choses est toujours fait avec la collaboration des clubs. Patrice Canayer s'est vraiment prêté au jeu et c'est très positif pour la fédération d'avoir des entraineurs qui sont conciliants à ce niveau puisque Patrice a accepté de lui donner du temps de jeu et de nous accompagner dans cette démarche. Pour le cas, c'est vraiment une victoire commune.

On parle de l'intégration des jeunes mais peut-on envisager que vous vous appuyiez sur le retour de certains qui n'avaient pas été appelés depuis un certain temps ?

Afgour DUnkerque- Il y a des joueurs qu'on suit, des joueurs qui sont cohérents dans leur performance. Un joueur comme Arnaud Bingo, qui a énormément évolué de manière générale dans et qui a beaucoup plus d'assise dans son jeu à ce jour, reste toujours intéressant d'autant plus qu'il évolue à Montpellier. Rappeler un jeune comme Benjamin Afgour, qui fait encore partie des perspectives et qui a encore le niveau pour être en équipe de France, me parait également cohérent. Xavier Barachet, qui est limite au niveau physique parce qu'il revient de blessure, fait encore partie de l'équipe de France, William Accambray peut aussi être au championnat du Monde. On se rend compte qu'on a un réservoir de 28 joueurs.

Convoquer autant de joueurs, est-ce une façon de laisser ouvertes les places pour le Mondial ?

- On n'a pas forcément une liste en tête. Ce qui décidera des sélectionnés pour le Mondial, ce seront les disponibilités physiques et pour cela, on fera le bilan des courses à la mi-décembre en fonction des aléas qu'on peut avoir d'ici là. Il y a un risque par rapport au rythme effréné des compétitions. On espère qu'on aura le moins de casse possible pour avoir l'équipe la plus cohérente avant d'entamer le Mondial.

Le couperet qui va tomber très vite avec le Mondial, c'est compliqué à gérer pour vous ?

- Je pense qu'on est toujours dans le même rythme, les compétitions se suivent avec un programme bien défini. Les matchs de novembre, les quatre jours à Capbreton, et une dizaine de jours pour préparer le Mondial. La seule particularité de cet épisode, c'est que le championnat du monde va se jouer en France, ce qui implique un devoir de résultat supplémentaire, une pression particulière sans non plus être infernale. Il faut prendre cette pression comme une énergie et un engouement autour d'un résultat.

Mais cette pression, comment la vivez-vous ?

- Je ne pense pas que ce soit plus compliqué à gérer que d'habitude. Comme je dis souvent, j'ai déjà participé à deux Euros, un Mondial et des Jeux Olympiques et je pense qu'aborder les compétitions, sans dire que j'en ai l'habitude, c'est quand même la cinquième fois que je vais le faire. En France, avec l'appui et le soutien du public, j'espère pouvoir transformer mon expérience en force.

Propos recueillis par Kevin Domas

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